États-Unis : trois hommes inculpés pour l’assassinat de l’artiste Bilal Berreni, alias Zoo Project
La justice américaine a annoncé, mercredi, l’inculpation de trois hommes pour le meurtre, en juillet 2013, de l’artiste franco-algérien Bilal Berreni, plus connu sous le pseudonyme « Zoo Project ». Les trois suspects seront présentés devant une cour préliminaire le 11 septembre.
La vérité concernant les circonstances de l’assassinat du célèbre artiste de rue Bilal Berreni pourrait bientôt être connue. Dionte Travil, Jasin Curtis et Drequone Rich, respectivement âgés de 17, 18 et 20 ans, sont inculpés pour le meurtre du jeune artiste, ont annoncé les procureurs américains, mercredi 3 septembre.
Si ces inculpations constituent une avancée importante dans l’affaire, de nombreuses zones d’ombre doivent encore être éclaircies car, pour l’heure, le motif du crime n’a pas encore été révélé.
Assassiné à l’âge de 23 ans
Le 29 juillet 2013, la police américaine découvre le corps de Bilal Berreni, mort d’une balle dans la tête, dans un immeuble désaffecté de la ville américaine de Détroit. Sa dépouille n’est identifiée que 9 mois plus tard, en mars 2014.
>>> Lire aussi : Street Art : Zoo project en toute liberté.
Âgé de 23 ans au moment de son assassinat, le jeune artiste effectuait alors son second séjour à Détroit, une ville où la violence et la criminalité sont devenues endémiques.
"Qu’un jeune artiste talentueux qui avait traversé la planète pour vivre sa passion ait été assassiné ici me rend malade, parce que cela renforce les clichés sur notre de ville de Détroit" a réagit le procureur américain en charge de l’affaire.
Un artiste engagé, en perpétuelle recherche de liberté
Passionné de "street-art" depuis l’âge de 15 ans, Bilal Berreni se fait connaître en 2011, lors de son séjour en Tunisie, en pleine révolution. L’artiste décide alors d’immortaliser, dans la rue, les martyrs tunisiens en réalisant des fresques grandeur nature à leur effigie.
La même année, le peintre se rend dans le camp de Chouha, situé à la frontière libyenne. Pendant un mois, il rencontre, photographie et dessine les réfugiés, au gré des rencontres et des amitiés qui se nouent.
"Si tout le monde m’a déconseillé de vivre sur place, je suis persuadé qu’on ne peut saisir la réalité de ces camps autrement qu’en partageant le quotidien de ceux qui ont échoué ici", expliquait-il sur son site internet. Une façon de justifier sa quête perpétuelle de liberté.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- La Côte d’Ivoire, plus gros importateur de vin d’Afrique et cible des producteurs ...
- Algérie : Lotfi Double Kanon provoque à nouveau les autorités avec son clip « Ammi...
- Le livre « Algérie juive » soulève une tempête dans le pays
- Au Maroc, l’UM6P se voit déjà en MIT
- La stratégie de Teyliom pour redessiner Abidjan