Mondial de basket – Maleye Ndoye : « Le Sénégal monte en puissance »
Après son succès historique face à la Croatie lundi (77-75), le Sénégal s’est qualifié pour les huitièmes de finale des Championnats du monde de basket en Espagne (30 août-14 septembre). Maleye Ndoye, le capitaine sénégalais, évoque pour « Jeune Afrique » le formidable parcours des Lions de la Teranga.
Maleye Ndoye lors de l’Afrobasket 2013 à Abidjan. © AFP
Publié le 3 septembre 2014 Lecture : 2 minutes.
Jeune Afrique : Avez-vous le sentiment d’avoir accompli un exploit en battant la Croatie, une des meilleures sélections du monde ?
Maleye Ndoye : Un exploit, non. Mais c’est une grande victoire pour le Sénégal et même pour l’Afrique. Nous avons fait un match sérieux, du début à la fin. C’est notre force : si nous sommes à 200 %, on peut y arriver. Car nous n’avons pas le talent individuel et collectif d’équipes comme la Croatie, la Grèce ou l’Argentine, que nous allons affronter. Contre les Croates, même si nous avons été menés en début de rencontre, nous avons su réagir, en étant très solide défensivement, et en respectant à la lettre les consignes de Cheikh Sarr, le sélectionneur.
Qu’est ce qui a changé par rapport à votre premier match du Mondial face à la Grèce (64-87, le 30 août) ?
Nous apprenons vite ! Pendant une mi-temps, nous avons souffert, et nous avons rectifié certaines choses, défensivement et offensivement, pour gagner la seconde. Nous avons également décidé de ne pas nous occuper de nos adversaires, mais de nous. Face à Porto Rico (82-75), qui est une bonne équipe, cela s’est vérifié. On monte en puissance. On vient de tellement loin… Nous avons connu des difficultés lors de la préparation, et ce n’était pas facile de se concentrer. Mais tout est réglé aujourd’hui.
Avez-vous l’impression que vos adversaires vous sous-estiment ?
Je ne sais pas… Les Croates ont été surpris par notre jeu. On nous a rapporté qu’avant le match, un des membres du staff croate avait des choses pas très sympa sur nous… De toute manière, en arrivant, personne ne croyait en nous, personne ne nous calculait. Aujourd’hui, c’est peut-être différent…
Face aux Croates, Gorgui Dieng (Minnesota Timberwolves, États-Unis), votre pivot, a réalisé un très gros match (27 points, 8 rebonds, 3 passes décisives…)
Oui, c’est un très bon joueur, il ne cesse de progresser. Sans lui, ce serait sans doute différent. C’est l’exemple même du joueur moderne, présent à l’intérieur, adroit, bon techniquement. Mais il y a aussi notre meneur Xane d’Almeida, qui s’est beaucoup donné face aux Croates. On a un collectif très soudé, toujours au maximum.
