France : des violences entre migrants africains font 16 blessés à Calais
Une rixe opposant une centaine de migrants africains, des Érythréens face à des Éthiopiens, a fait samedi après-midi seize blessés, dont un grave, dans la zone industrielle de Calais, a-t-on appris auprès de la préfecture du Pas-de-Calais.
« Au total, il y a seize migrants hospitalisés, 15 pour des blessures légères et l’un plus gravement à la tête, avec un pronostic réservé », a indiqué à l’AFP le directeur de cabinet de la préfecture Étienne Desplanques.
Une dizaine de personnes ont été interpellés, essentiellement des Erythréens.
« Vers 15H30, la situation est redevenue sous contrôle », a-t-il ajouté, alors que les migrants, armés de pierres et de bâtons, avaient commencé à en découdre vers 13H15 samedi.
Pour éviter tout nouveau débordement, des renforts de CRS ainsi que des agents de la BAC de Boulogne-sur-mer ont été amenés sur les lieux afin « d’assurer le bon déroulement de la distribution des repas » dans la zone industrielle de Calais et pour garantir « la sécurisation du centre-ville », selon M. Desplanques.
Selon le sous-préfet du Pas-de-Calais, Vincent Berton, qui a effectué un point-presse sur les lieux, les blessés ont été évacués vers les hôpitaux de Calais, Boulogne-sur-Mer et Dunkerque.
« Les rixes entre Ethiopiens et Erythréens ont commencé vendredi soir dans le secteur de la zone des Dunes, avec plusieurs interventions de CRS pour les disperser », a déclaré M. Berton à un correspondant de l’AFP. Ces bagarres ont fait neuf blessés légers, selon la préfecture du Pas-de-Calais.
Vendredi, dans la zone où ont lieu les distributions de repas effectuées par les associations, il y a eu une opposition entre les communautés érythréennes et éthiopiennes « composés de groupes d’environ 50 personnes de chaque camp », selon M. Berton. « Ca a repris en début d’après-midi sur le même secteur pour un motif inconnu », a-t-il précisé.
Selon un correspondant de l’AFP présent sur place samedi après-midi, le sol était jonché de pierres.
Philippe Mignonet, maire adjoint de Calais en charge de la sécurité, a regretté une « escalade » de la violence, alors que le tribunal administratif de Lille a ordonné lundi en référé une batterie de mesures d’aide à cette population, tout en écartant la réouverture sur place d’un centre d’accueil d’urgence.
« Les événements de ces dernières douze heures montrent que le maire a raison de faire appel (de la décision de la justice administrative, ndlr). L’autorisation de donner des repas à longueur de journée crée des attroupements et des tensions », a dit M. Mignonet.
Selon différentes sources, les migrants, qui aspirent à rejoindre l’Angleterre, seraient actuellement entre 400 et 600 dans le Calaisis.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Aérien : pourquoi se déplacer en Afrique coûte si cher ?
- La galaxie de Célestin Tawamba, patron des patrons camerounais et nouveau roi des ...
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- Sac Vuitton et liasses de billets : en Côte d’Ivoire, des influenceurs soupçonnés ...
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...