France : des violences entre migrants africains font 16 blessés à Calais

Une rixe opposant une centaine de migrants africains, des Érythréens face à des Éthiopiens, a fait samedi après-midi seize blessés, dont un grave, dans la zone industrielle de Calais, a-t-on appris auprès de la préfecture du Pas-de-Calais.

Policiers et pompiers après une rixe entre migrants, le 1er juillet à Calais en France. © Bernard BARRON / AFP

Policiers et pompiers après une rixe entre migrants, le 1er juillet à Calais en France. © Bernard BARRON / AFP

Publié le 1 juillet 2017 Lecture : 2 minutes.

« Au total, il y a seize migrants hospitalisés, 15 pour des blessures légères et l’un plus gravement à la tête, avec un pronostic réservé », a indiqué à l’AFP le directeur de cabinet de la préfecture Étienne Desplanques.

Une dizaine de personnes ont été interpellés, essentiellement des Erythréens.

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« Vers 15H30, la situation est redevenue sous contrôle », a-t-il ajouté, alors que les migrants, armés de pierres et de bâtons, avaient commencé à en découdre vers 13H15 samedi.

Pour éviter tout nouveau débordement, des renforts de CRS ainsi que des agents de la BAC de Boulogne-sur-mer ont été amenés sur les lieux afin « d’assurer le bon déroulement de la distribution des repas » dans la zone industrielle de Calais et pour garantir « la sécurisation du centre-ville », selon M. Desplanques.

Selon le sous-préfet du Pas-de-Calais, Vincent Berton, qui a effectué un point-presse sur les lieux, les blessés ont été évacués vers les hôpitaux de Calais, Boulogne-sur-Mer et Dunkerque.

« Les rixes entre Ethiopiens et Erythréens ont commencé vendredi soir dans le secteur de la zone des Dunes, avec plusieurs interventions de CRS pour les disperser », a déclaré M. Berton à un correspondant de l’AFP. Ces bagarres ont fait neuf blessés légers, selon la préfecture du Pas-de-Calais.

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Vendredi, dans la zone où ont lieu les distributions de repas effectuées par les associations, il y a eu une opposition entre les communautés érythréennes et éthiopiennes « composés de groupes d’environ 50 personnes de chaque camp », selon M. Berton. « Ca a repris en début d’après-midi sur le même secteur pour un motif inconnu », a-t-il précisé.

Selon un correspondant de l’AFP présent sur place samedi après-midi, le sol était jonché de pierres.

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Philippe Mignonet, maire adjoint de Calais en charge de la sécurité, a regretté une « escalade » de la violence, alors que le tribunal administratif de Lille a ordonné lundi en référé une batterie de mesures d’aide à cette population, tout en écartant la réouverture sur place d’un centre d’accueil d’urgence.

« Les événements de ces dernières douze heures montrent que le maire a raison de faire appel (de la décision de la justice administrative, ndlr). L’autorisation de donner des repas à longueur de journée crée des attroupements et des tensions », a dit M. Mignonet.

Selon différentes sources, les migrants, qui aspirent à rejoindre l’Angleterre, seraient actuellement entre 400 et 600 dans le Calaisis.

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