UA : le Maroc bloque un rapport sur les droits de l’homme en raison d’un passage sur le Sahara occidental

Le Maroc a rejeté samedi le rapport de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, ce dernier contenant deux clauses sur l’instauration d’une mission de surveillance des droits de l’homme dans le Sahara.

Photo de famille lors du sommet de l’Union africaine, à Addis-Abeba, le 30 janvier 2017. © Mulugeta Ayene/AP/SIPA

Photo de famille lors du sommet de l’Union africaine, à Addis-Abeba, le 30 janvier 2017. © Mulugeta Ayene/AP/SIPA

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Publié le 2 juillet 2017 Lecture : 1 minute.

La journée fut mouvementée samedi 1er juillet au Conseil exécutif de l’Union africaine (UA). Le Maroc a fait barrage au rapport de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, jugeant qu’il remettait en cause sa souveraineté sur le Sahara occidental

Le rapport de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, soumis à l’appréciation des ministres des Affaires étrangères composant ce Conseil et dont Jeune Afrique détient une copie, contient deux clauses problématiques pour le Maroc. Les articles 88 et 89 demandent « l’instauration d’une mission d’évaluation des droits de l’homme dans le territoire occupé en République arabe sahraouie démocratique (RASD) conformément aux décisions précédentes du Conseil exécutif ».  Laquelle mission « doit être effectuée dans les plus brefs délais ».

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Sans le dire officiellement, les Marocains y ont vu la main du Polisario (soutenu par l’Algérie) et ont demandé la suppression des clauses controversées. Depuis son retour au sein de l’UA, le Maroc mène une bataille à l’intérieur de l’organisation et cherche à contrecarrer tout projet dès lors qu’il juge que cela peut porter atteinte à son intégrité territoriale. « Il faut que la partie adverse sache que n’accepterons plus ce genre de provocations ! », s’emporte un diplomate marocain.

Le précédent onusien

L’instauration d’une mission de surveillance des droits de l’homme dans le Sahara est un point sensible pour la partie marocaine. En 2013, cette dernière a réussi à faire échouer un projet similaire au sein de l’ONU, lorsque l’ambassadrice américaine, Susan Rice, avait demandé que le mandat de la force onusienne (Minurso) soit étendu à la surveillance des droits de l’homme.

Le Nigeria à la rescousse

Suite au veto du Maroc, les ministres des Affaires étrangères africains ont sollicité la médiation du Nigeria, en la personne de Geoffrey Onyeama. Le chef de la diplomatie nigériane a été chargé de « trouver une solution » d’ici demain dimanche, date de la clôture de cette réunion du Conseil exécutif.

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