Centrafrique : au moins 15 morts dans des échanges de tirs à Kaga-Bandoro
Une quinzaine de personnes sont mortes samedi dans la ville centrafricaine de Kaga-Bandoro (centre) lors d’échanges de tirs entre des éléments armés de l’ex-Séléka et les Casques bleus de mission de l’ONU (Minusca).
![Au total, 900 nouveaux casques bleus vont être mobilisés. © Andrew Medichini/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/02/09/sipa_ap21828343_000078.jpg)
Au total, 900 nouveaux casques bleus vont être mobilisés. © Andrew Medichini/AP/SIPA
La ville de Kaga-Bandoro, située à 400 km au nord de la capitale Bangui, a été le théâtre de violences qui ont fait au moins 15 morts samedi 1er juillet. Selon plusieurs sources sécuritaires de l’AFP, dont la Minusca, des membres du groupe armé ex-Séléka du Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC) seraient à l’origine des violences.
« Les hommes du MPC semaient la pagaille dans la ville pour une histoire de vengeance », a relaté une source onusienne proche du dossier. Puis ils « se sont confrontés aux contingents pakistanais et burundais (de la Minusca, NDLR) stationnés dans la ville ». « Les forces de la Minusca ont fait leur travail en protégeant les populations civiles des éléments du MPC », a assuré le porte-parole de la Minusca Vladimir Monteiro.
20 000 déplacés
Joint par téléphone par l’AFP, le porte-parole du MPC, Aboulkassim Algoni Tidjani, n’a pas souhaité s’exprimer. Les violences ont repris depuis la fin du mois de mai 2017 à Kaga-Bandoro (centre), chef-lieu de la préfecture de Nana-Grébizi qui accueille depuis l’automne 2016 près de 20 000 déplacés et où les humanitaires ont de grandes difficultés à travailler.
La Centrafrique a basculé dans les tueries de masse en 2013 avec le renversement du président Bozizé par la rébellion majoritairement musulmane Séléka, entraînant des représailles de groupes anti-balaka se disant défenseurs des chrétiens. Les interventions de la France (2013-2016) et de la Minsuca (12 500 hommes) ont ramené le calme dans Bangui mais 50 à 60% du pays restent sous le contrôle de groupes armés.
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