Union africaine : un 29ème sommet consacré à la jeunesse et à la réforme

Pour les chefs d’État africains, c’est aussi le sommet de l’émancipation de la tutelle étrangère et de la prise en main de leur destin.

Sommet de l’Union africaine à Addis Abeba, le 30 février 2015. © Elias Asmare/AP/SIPA

Sommet de l’Union africaine à Addis Abeba, le 30 février 2015. © Elias Asmare/AP/SIPA

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Publié le 3 juillet 2017 Lecture : 2 minutes.

« La jeunesse constitue aujourd’hui 70% de la population africaine. Investir dans cette jeunesse, c’est tout d’abord la rassurer de notre détermination à lui ménager un avenir acceptable, c’est la convaincre que l’Afrique est, et demeurera, son socle et sa mamelle nourricière ». C’est par ces termes que le président de l’Union africaine, Alpha Condé, a ouvert le 29ème sommet de l’organisation panafricaine, ce lundi 3 juillet.

Consacré au thème de la jeunesse, ce sommet est aussi celui de la conquête d’une « nouvelle crédibilité » pour l’organisation. Dans un discours ferme et tourné vers l’avenir, le président de la Commission africaine, Moussa Faki, espère que l’année 2018 sera « l’année d’un relèvement de l’Union, de son autonomie financière et d’une nouvelle renaissance pour elle ».

Ces décisions qui s’entassent et qui, pour la plupart, finissent ensevelies dans les tiroirs.

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Il demande aux chefs d’État africains de rester fixés sur l’objectif de faire taire les armes d’ici 2020 et de parler d’une seule voix. « Plusieurs événements ont démontré que, chaque fois que nous avons gardé notre unité, nous avons remporté des victoires éclatantes. Le dernier exemple est celui des élections du directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) », a t-il déclaré.

L’Afrique a décidé de prendre son destin en main. Elle veut arrêter de prendre des décisions qui ne s’appliquent pas. « Ces décisions qui s’entassent et qui, pour la plupart, finissent ensevelies dans les tiroirs », comme l’explique Moussa Faki.

Le Sahara, toute une stratégie

Remplaçant son frère Mohammed VI, le prince Moulay Rachid, a prononcé un discours où il a rappelé que « le Maroc n’a pas intégré l’UA pour diviser, mais pour fédérer et aller de l’avant ». Une approche volontariste qui a pourtant une ligne rouge : le Sahara. Les officiels marocains ont fait savoir, durant ce sommet de l’UA, qu’ils feront tout pour pousser l’UA à abandonner l’approche selon laquelle le Sahara serait un « terrain occupé » et faire en sorte que les pays africains parlent le langage de l’ONU. Les premières passes d’armes entre le Maroc et le Polisario, soutenu par l’Algérie, ont d’ores et déjà commencé au sein de l’enceinte africaine.

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