Liberia : Ellen Johnson-Sirleaf, virulente contre le virus Ebola

La présidente libérienne Ellen Johnson-Sirleaf déploie un plan d’envergure pour protéger son pays de l’épidémie d’Ebola.

Ellen Johnson-Sirlef, la présidente libérienne. © Georges Gobet/AFP

Ellen Johnson-Sirlef, la présidente libérienne. © Georges Gobet/AFP

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 5 septembre 2014 Lecture : 1 minute.

Face à l’épidémie d’Ebola qui frappe son pays, elle s’active tel un général en campagne. Ellen Johnson-Sirleaf, la présidente du Liberia, multiplie les mesures spectaculaires : fermeture des frontières, placement en quarantaine de pans entier du territoire (dont un quartier de Monrovia), instauration d’un couvre-feu, le 20 août…

Le 26, elle annonce le limogeage des ministres et hauts fonctionnaires qui refusent de rentrer au pays pour participer à la lutte. Et, comme la psychose est désormais générale, cette ancienne haute fonctionnaire de l’ONU et de la Banque mondiale, passée maître dans l’art de séduire la communauté internationale, fait les gros titres de la presse mondiale.

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Pourtant, le Liberia reste, de loin, le pays le plus touché : plus de 2 000 infections y ont été recensées. On déplore déjà quelque 700 décès… et le pic de l’épidémie n’a pas encore été atteint.

La population a montré sa défiance vis-à-vis des autorités

Ellen Johnson-Sirleaf a certes hérité d’un système de santé particulièrement déficient (un médecin pour 100 000 habitants), mais, plus que dans les autres pays touchés, la population a montré sa défiance vis-à-vis des autorités. En témoigne l’attaque d’un centre de quarantaine pour les malades d’Ebola à Monrovia, le 16 août.

Car la Prix Nobel de la paix 2011 est loin de faire l’unanimité chez elle. On lui reproche, notamment, la lenteur de la reconstruction économique, les défaillances de sa politique de réconciliation et l’omniprésence de la corruption. Reste que sa stature internationale lui a permis d’obtenir des résultats tangibles ces dernières années, à commencer par l’annulation d’une grande partie de la dette.

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"Je ne me fais pas de soucis pour le Liberia tant que sa présidente conserve le soutien de la communauté internationale", assure un diplomate de la région. On voit mal celle-ci la lâcher en pleine épidémie.

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