Niger : un journaliste écroué pour le vol présumé d’un document judiciaire
Le journaliste nigérien Ali Soumana, fondateur de l’hebdomadaire privé « Le Courrier » et connu pour ses critiques contre le régime, a été écroué lundi. Il est notamment accusé d’avoir volé un document judiciaire concernant l’affaire Africard, qui oppose l’État et une société libanaise.
Le journaliste Ali Soumana a été placé « sous mandat de dépôt par un juge d’instruction pour la publication d’un réquisitoire du procureur de la République à Niamey » relatif au contentieux judiciaire entre le Niger et la société libanaise Africard, a affirmé à l’AFP la rédaction de son hebdomadaire, Le Courrier.
Un réquisitoire publié dans le journal
La semaine dernière, le journal avait publié « un réquisitoire introductif » de mars 2017, concernant une affaire qui dure depuis six ans. Le contentieux concerne la résiliation en 2012 par le Niger d’un marché de fabrication de passeports biométriques attribué en 2011 à Africard par le ministère nigérien de l’Intérieur. Africard avait porté plainte auprès de juridictions internationales dont l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada) et obtenu la condamnation du Niger à lui verser plus de 16 milliards de francs CFA (24,4 millions d’euros).
De son côté, Niamey accuse Africard de n’avoir produit aucun passeport et a introduit « des recours » contre cette décision, a confié à l’AFP une source proche du dossier. « Le feuilleton judiciaire se poursuit toujours en France et aux États-Unis », a précisé cette source.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Au Mali, le Premier ministre Choguel Maïga limogé après ses propos critiques contr...
- CAF : entre Patrice Motsepe et New World TV, un bras de fer à plusieurs millions d...
- Lutte antiterroriste en Côte d’Ivoire : avec qui Alassane Ouattara a-t-il passé de...
- Au Nigeria, la famille du tycoon Mohammed Indimi se déchire pour quelques centaine...
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?