Ghana : au moins 17 disparus après l’effondrement d’une mine d’or illégale

Après l’effondrement, dimanche 2 juillet, d’une mine d’or illégale dans le sud-ouest du Ghana, au moins dix-sept mineurs étaient toujours recherchés mardi par les équipes de secours.

Une mine d’or de la compagnie Bogoso Gold Limited, près de Prestea, au Ghana, en septembre 2005. © OLIVIER ASSELIN/AP/SIPA

Une mine d’or de la compagnie Bogoso Gold Limited, près de Prestea, au Ghana, en septembre 2005. © OLIVIER ASSELIN/AP/SIPA

Publié le 4 juillet 2017 Lecture : 1 minute.

Lundi soir, des responsables avaient indiqué que 14 mineurs étaient recherchés, mais ce nombre est depuis passé à 17. « Nous sommes en ce moment sur les lieux avec des équipes de sauveteurs (…) Ces équipes ont réussi à repérer un corps qu’ils tentent de sortir », a précisé mardi à l’AFP le chef de la police du district, Atsu Dzinaku.

L’accident a eu lieu à Prestea-Nsuta – à environ 320 km à l’ouest d’Accra, la capitale. Les mineurs ont été pris au piège alors qu’ils remontaient à la surface de cette mine profonde de plus de 80 m. Ibrahim Musoa, un des  rescapés, a raconté avoir entendu « des bruits inhabituels » à l’intérieur de la mine, qui l’ont poussé à demander à ses compagnons d’arrêter leur activité pour remonter à la surface.

la suite après cette publicité

Une activité interdite

« Certains étaient réticents, ils ont pensé que ce n’était rien. D’autres ont compris et sont sortis de la mine », a-t-il raconté à l’AFP, ajoutant que l’effondrement avait commencé alors que les mineurs remontaient. « Ils étaient 17 et sont toujours piégés là-bas (…) Nous n’avons pas réussi à les sortir de là », a-t-il ajouté.

Connue sous le nom de « Galamsey », cette activité d’extraction dans des mines d’or artisanales et illégales a été interdite au Ghana en début d’année. Une décision prise après une campagne appelant à stopper cette pratique, qui a un impact négatif sur l’environnement, notamment les eaux et les forêts.

Des accidents fréquents

la suite après cette publicité

Selon Abraham Otabil, un porte-parole du ministère des Terres et des Ressources naturelles, la mine n’était plus censée être en activité et les mineurs n’avaient « aucun droit » d’être là. Mais, selon le mineur rescapé Ibrahim Musa, la mine d’or était restée accessible.

Après l’Afrique du Sud, le Ghana est le deuxième producteur d’or d’Afrique. L’industrie minière ghanéenne implique de gros acteurs mondiaux, mais les activités artisanales représentent un problème persistant. Les accidents y sont fréquents : en 2010, au moins 45 personnes avaient été tuées dans l’effondrement d’une mine artisanale, en raison de fortes pluies.

la suite après cette publicité

L'éco du jour.

Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires