Niger : blocage persistant avec Areva sur la convention d’exploitation des mines d’uranium

Le blocage persiste entre le Niger et le géant du nucléaire français Areva au sujet du renouvellement des conventions d’exploitation de deux mines d’uranium, cent jours après la signature d’un accord par les deux parties, ont dénoncé samedi deux ONG.

Le site Areva d’Arlit, au Niger, en 2005. © AFP

Le site Areva d’Arlit, au Niger, en 2005. © AFP

Publié le 30 août 2014 Lecture : 2 minutes.

Les termes de l’accord dit de partenariat stratégique, parus au Journal officiel nigérien du 12 juin, précisaient que la signature des nouvelles conventions régissant la Somaïr et la Cominak, les deux sociétés exploitant les mines d’uranium, qu’Areva contrôle partiellement, devait intervenir au plus tard le 30 juin.

Pour parvenir à cet accord, qui porte sur cinq ans et sera renouvelable, Areva a accepté, après 18 mois de négociations, qu’une loi minière datant de 2006 soit appliquée aux deux mines situées dans le nord du Niger.

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L’application de cette loi fera croître la redevance minière de 5,5 à 12%.

La signature des conventions de renouvellement bloque car tout ce qui a été signé dans l’Accord est contraire au contenu de la loi de 2006 qu’il faut nécessairement modifier, affirme Ramatou Soly, coordinatrice du Groupe de réflexion et d’action sur les industries extractives au Niger (GREN).

"Les dispositions de l’accord du 26 mai ne pourront être prises en compte que lorsque la loi minière aura été modifiée par le Parlement", souligne Nouhou Arzika, le président du Mouvement pour la citoyenneté et la république (MPCR).

"Rien n’avance"

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L’Etat nigérien n’a pu être joint pour commentaire, tandis que le géant du nucléaire français, contacté par l’AFP, n’a pas communiqué sa position.

"Rien n’avance donc. Areva attend manifestement que le gouvernement engage le processus de la modification de cette loi 2006 et sa publication au journal officiel, croit savoir M. Arzika, ce qui relève de la prudence, car si Areva signe une convention sans que cette loi n’ait été modifiée, un autre gouvernement (pourra) tout remettre en cause".

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L’exploitation de l’uranium nigérien par Areva, qui se poursuit, se fait donc dans la plus parfaite illégalité, s’indigne Nouhou Arzika. L’Etat du Niger laisse Areva continuer à piller les richesses nationales, déplore Mme Soly.

Les deux parties ont déjà annoncé début juillet qu’elles étaient encore en discussion pour finaliser un accord, vraisemblablement sans résultat.

Conformément à l’un des termes de l’accord, le Nigérien Abdoulaye Issa, un agent d’Areva de 56 ans, a été nommé au poste de directeur général de la Somaïr.

(AFP)

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