Fuite d’Omar el-Béchir : l’Afrique du Sud n’a pas respecté ses obligations selon la CPI

La Cour pénale internationale (CPI) a jugé ce jeudi 6 juillet que l’Afrique du Sud avait manqué à ses obligations internationale en n’arrêtant pas sur son sol le président soudanais Omar el-Béchir, en juin 2015.

Le président soudanais Omar el-Béchir, lors d’un discours à Djouba en janvier 2014. © Ali Ngethi/AP/SIPA

Le président soudanais Omar el-Béchir, lors d’un discours à Djouba en janvier 2014. © Ali Ngethi/AP/SIPA

Publié le 6 juillet 2017 Lecture : 1 minute.

« La chambre conclut que (…) l’Afrique du Sud n’a pas respecté la requête de la Cour d’arrêter et de remettre Omar el-Béchir », a déclaré le juge Cuno Tarfusser, « empêchant ainsi la Cour d’exercer ses fonctions (…) en lien avec les procédures criminelles instituées contre » le président soudanais.

Les faits remontent à juin 2015, lorsque les autorités sud-africaines avaient laissé Omar el-Béchir prendre l’avion pour rentrer chez lui après sa participation à un sommet de l’Union africaine à Johannesburg. Le président soudanais, qui fait toujours l’objet d’un mandat d’arrêt international, est poursuivi pour génocide et crimes contre l’humanité dans la province du Darfour.

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« Rôle de pacificateur sur le continent »

Depuis, une âpre bataille judiciaire oppose Pretoria et la CPI. Évoquant son « rôle de pacificateur sur le continent », le gouvernement sud-africain assure s’être retrouvé partagé entre le respect des règles de la CPI et celui de sa propre législation qui garantit l’immunité présidentielle.

Malgré leur jugement critique, les magistrats se sont bien gardés de renvoyer l’affaire devant le Conseil de sécurité de l’ONU, à l’origine de la saisine de la CPI en 2005 au sujet de la situation au Darfour. Ce qui ne devrait pas empêcher le président sud-africain de poursuivre la procédure pour retirer son pays de la CPI. Un retrait jugé pourtant « inconstitutionnel et invalide » par un tribunal de Pretoria en février, qui avait enjoint le gouvernement à « retirer leur notification dès que possible ».

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