Passant de 13 à 31 morts, le bilan de l’épidémie d’Ebola qui sévit en RDC s’alourdit, selon Eugène Kabambi, chargé de communication de l’OMS en RDC. Mais celui-ci se veut rassurant. "L’épidémie reste circonscrite à la zone de santé de Boende", ville de la province de l’Équateur située à environ 800 km au nord-est de Kinshasa, a-t-il ajouté.

On dénombre désormais "53 cas confirmés, suspects ou probables" et 185 personnes supplémentaires placées "sous surveillance" pour avoir eu un contact avéré ou probable avec la maladie, a précisé Kabambi depuis Mbandaka, capitale de l’Équateur où il se trouvait avec une délégation formée du ministre de la Santé congolais, Felix Kabange Numbi, et du représentant de l’OMS en RDC, Joseph Caboré, qui doit ensuite se rendre dans la zone de Boende, mercredi.

>> À lire : ZMapp, un remède miracle contre Ebola ?

MSF s’installe

Pour les autorités comme pour l’OMS, l’épidémie que connaît le pays depuis le 11 août – la septième de son histoire -, est distincte de celle qui frappe l’Afrique de l’Ouest et qui a fait plus de 1 500 morts depuis le début de l’année. Elle reste pour le moment circonscrite aux quatre aires de santé du territoire de Boende où elle a été découverte. Une zone enclavée, en pleine forêt équatoriale, qui complique l’acheminement des renforts de personnel de santé et des médicaments mais limite aussi la progression de la maladie.

Médecins sans Frontières (MSF) a indiqué de son côté que son équipe de renforts avait atteint le point choisi pour y installer un centre de prise en charge des malades touchés par Ebola, dont la construction devait commencer mercredi. Le gouvernement congolais, qui avait chiffré initialement ses besoins pour lutter contre l’épidémie à 4,5 millions de dollars, les estime désormais à 9 millions, a déclaré le chargé de communication de l’Unicef en RDC, Bruno Pila, lors d’une conférence de presse à Kinshasa mardi.

(Avec AFP)