Football – Carlos Kameni : « Fenerbahçe, un très beau challenge à relever »

Carlos Kameni (33 ans) pensait sans doute terminer sa carrière à Malaga, en Espagne. Mais le nouvel entraîneur du club andalou, qui ne comptait pas sur lui, a précipité le départ du gardien international camerounais vers la Turquie et Fenerbahçe Istanbul, un des trois meilleurs clubs du pays.

Carlos Kameni, en novembre 2016, à Barcelone, en Espagne. © Manu Fernandez/AP/SIPA

Carlos Kameni, en novembre 2016, à Barcelone, en Espagne. © Manu Fernandez/AP/SIPA

Alexis Billebault

Publié le 7 juillet 2017 Lecture : 2 minutes.

Jeune Afrique : Il vous restait trois ans de contrat à Malaga. Que s’est-il passé en Andalousie ?

Carlos Kameni : Je ne pensais pas partir, puisque j’avais prolongé mon contrat récemment. J’étais lié au club jusqu’en juin 2020. Michel [surnom de José Miguel González Martín del Campo, NDLR], le nouvel entraîneur, est arrivé. Je l’ai rencontré, et il savait déjà qu’il ne comptait pas sur moi. Mais il n’a rien laissé paraître lors de notre discussion. C’est par une tierce personne que j’ai appris que je ne faisais pas partie de ses plans pour l’avenir.

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Après cinq ans de bons et loyaux services, c’est un peu brutal…

Oui. Ce n’est pas très respectueux. J’aurais préféré que Michel me dise les choses directement, plutôt que de l’apprendre par quelqu’un d’autre.

Cela dit, vous n’avez pas signé n’importe où : le Fenerbahçe Istanbul, c’est un gros club en Turquie…

En effet. J’avais d’autres touches en Espagne notamment, mais la proposition la plus concrète est venue de Turquie. Malaga n’a pas demandé d’indemnité de transfert. Fenerbahçe est un club avec de gros moyens, qui a une ambition principale : redevenir champion de Turquie. Son dernier titre remonte à 2014. Le club a recruté Mathieu Valbuena, le Marocain Nabil Dirar. Il y a beaucoup d’internationaux dans cette équipe. On va aussi disputer la Ligue Europa, où on espère faire un bon parcours. Mais la priorité reste le championnat turc.

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Vous arrivez dans un club où il y a un gardien emblématique, Volkan Demirel (35 ans). La concurrence s’annonce chaude…

Oui, il est là depuis très longtemps (2002), c’est le capitaine. Moi, je suis tout simplement là pour essayer de gagner ma place. Cela va passer par beaucoup de travail à l’entraînement, beaucoup d’implication. C’est un très beau challenge à relever. Le championnat turc est d’un bon niveau. Ceux qui pensent que c’est un championnat au rabais se trompent. Il y a de très bons joueurs, comme Eto’o, Sneijder, Van Persie d’autres viennent d’arriver comme Bafétimbi Gomis, et il y a une grosse ambiance dans les stades.

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La situation sécuritaire en Turquie – la ville d’Istanbul a été frappée par plusieurs attentats ces derniers mois – vous a-t-elle fait hésiter ?

Sincèrement, non. Le risque zéro n’existe pas, peu importe l’endroit où on se trouve. Il y a des mesures de sécurité assez visibles. Je commence un peu à découvrir la ville. C’est vraiment très beau, je sens que je vais m’y plaire, tant sportivement que dans ma vie de tous les jours.

Avez-vous toujours l’ambition de rejouer pour votre pays ?

Bien sûr. Aujourd’hui, il y a deux jeunes gardiens, André Onana et Fabrice Ondoa, qui sont en place. Mais je suis toujours prêt à rendre service à mon pays, à qui je dois beaucoup. Cela dépendra bien sûr de mes performances avec mon club. Jamais je n’ai dit que je mettais un terme à ma carrière internationale. Cela fait effectivement plusieurs mois que je n’ai pas porté le maillot de mon pays, mais je n’ai pas fait une croix sur la sélection…

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