Niger : 67 migrants abandonnés par leurs passeurs secourus dans le désert du Ténéré
Depuis le début de l’année, les découvertes macabres et les opérations de sauvetage se succèdent dans le désert du Ténéré nigérien. Ce mercredi, ce sont 67 migrants originaires d’Afrique de l’Ouest qui ont été secourus mercredi 7 juillet après avoir été abandonnés par leurs passeurs.
« 67 migrants ont été sauvés in extremis par les forces de défense et de sécurité vers la localité de Séguédine en plein désert », dans la préfecture de Bilma (nord), a déclaré une source humanitaire à l’AFP. Quelques jours plus tôt, les rescapés avaient quitté « à bord de trois véhicules » la ville d’Agadez, qui précède l’entrée dans le désert du Ténéré. Ils ont ensuite été « abandonnés sans provision par les passeurs ». L’un des 67 migrants est mort peu après l’opération de sauvetage.
« Un cimetière à ciel ouvert »
Depuis le début de l’année, les découvertes macabres et les opérations de sauvetage se succèdent dans le désert du Ténéré nigérien, où les températures atteignent souvent plus de 40°C. « Des centaines de migrants ouest-africains ont été retrouvés morts ou sont portés disparus ou ont été sauvés in extremis dans le Sahara nigérien », avaient alerté en début de semaine une trentaine d’élus de la région d’Agadez.
Avant de s’engager dans cette périlleuse traversée, les migrants séjournent à Agadez, la plus grande ville du nord nigérien située à la lisière du désert, qui fait aujourd’hui figure de plaque tournante du trafic d’êtres humains voulant gagner l’Europe via la Libye. Résultat : la zone est devenue « un véritable cimetière à ciel ouvert », selon les élus de la région.
Des drames à répétition
Fin juin, 51 migrants ont été portés disparus, après avoir été abandonnés en plein désert. Ils sont probablement morts, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Un drame qui s’ajoute à la découverte entre mai et juin des dépouilles de 52 migrants, dont des bébés, dans une zone désertique proche de la Libye.
Selon le comptage de l’OIM, environ 600 migrants d’Afrique de l’Ouest ont été secourus depuis le mois d’avril.
Jusqu’à présent, Niamey n’est pas parvenue à endiguer ces drames à répétitions. Une loi votée en 2015 prévoit pourtant des peines pouvant aller jusqu’à 30 ans de prison pour de tels crimes. L’armée a également multiplié les patrouilles contre ces filières. Un durcissement qui ne semble pas avoir découragé les trafiquants.
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