Centrafrique : la Séléka exclut ses membres entrés au gouvernement

L’ex-rébellion Séléka a annoncé lundi qu’elle excluait les ministres du nouveau gouvernement issus de ses rangs. Les leaders de l’ex-coalition qui contestent la composition du gouvernement formé par Mahamat Kamoun ont toutefois affirmé qu’ils étaient déterminés à trouver une « solution politique juste » par la voie du dialogue.

Des rebelles de l’ex-Séléka à Bangui, le 14 avril 2014. © AFP

Des rebelles de l’ex-Séléka à Bangui, le 14 avril 2014. © AFP

Publié le 1 septembre 2014 Lecture : 2 minutes.

"Leur participation au gouvernement constitue une haute trahison et un non-respect des consignes données par la hiérarchie" du groupe rebelle, dans la mesure où la Séléka "n’a ni soutenu, ni communiqué le nom d’un Premier ministre ou les noms des ministres [issus de ses rangs] à la présidence", poursuit-il.

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Dans le communiqué, la Séléka inidique qu’elle "ne se reconnaît pas dans la composition du nouveau gouvernement" formé par le nouveau Premier ministre Mahamat Kamoun et "maintient sa position de non-participation" à ce gouvernement.

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"Le combat que mène l’ex-coalition Séléka ne se résume pas aux portefeuilles ministériels", selon Nouredine Adam, sous le coup de sanctions onusiennes et américaines pour son rôle dans le conflit. Il a toutefois assuré que les leaders de la Séléka restent "déterminés à trouver une solution politique juste, équitable et durable par la voie du dialogue et de la négociation avec toutes les forces vives de la nation".

Trois ministres issus de la Séléka

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Un gouvernement de "large ouverture" a été formé le 22 août avec 31 membres, incluant notamment des représentants des groupes armés, ex-Séléka à dominante musulmane et milices anti-balaka majoritairement chrétiennes. Parmi eux, trois ministres – Transports, Postes et Télécommunications, Élevage – sont issus de la Séléka, l’ex-rébellion qui avait pris le pouvoir à Bangui en mars 2013 avant d’en être évincée en janvier 2014.

La Séléka et une partie de la classe politique n’ont cessé de contester la légitimité du Premier ministre Mahamat Kamoun, un proche de la présidente de transition Catherine Samba Panza, depuis sa nomination le 10 août, et refusent de participer à son gouvernement.

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Le mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), l’une des principales formations politiques du pays, a également suspendu ce week-end Jeannette Déthoua, actuelle ministre de la Réconciliation, de toute activité au sein du parti, pour avoir "refusé de quitter le gouvernement" comme il le lui avait été demandé.

(Avec AFP)

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