Santé : un test rapide et peu coûteux pour détecter le paludisme
Un nouveau test rapide et peu coûteux pour détecter le paludisme a été mis au point par des chercheurs de Singapour et des États-Unis. La maladie tropicale coûte la vie à 600 000 personnes par an.
Des chercheurs de Singapour et des États-Unis ont annoncé, dimanche 31 août, avoir mis au point un nouveau test pour diagnostiquer rapidement et à moindre coût le paludisme, l’une des maladies les plus meurtrières d’Afrique.
"Notre système offre un niveau élevé de sensibilité (…), est moins sujet à l’erreur humaine, utilise un faible volume de sang (…), requiert peu de préparation, peut être utilisé sur le terrain et a un coût très faible par test (moins de 10 cents)", ont affirmé les universitaires.
Dans un article publié par la revue Nature Medecine, ils expliquent avoir mis au point une "nouvelle technique" pour détecter "rapidement" la présence de globules rouges infectés par le parasite Plasmodium falciparum, responsable du paludisme, par relaxométrie par résonance magnétique nucléaire (RMN), une méthode cousine de l’IRM.
"Compte tenu de ces avantages, nous pensons que [cette technique, NDLR] peut être une alternative aux diagnostics traditionnels de la malaria (…)" soulignent encore les chercheurs du centre Singapore-MIT alliance for research and technology (Smart) et du MIT américain.
200 millions de cas chaque année
La relaxométrie par résonance magnétique nucléaire (RMN) est une technique récente, de pointe et qui utilise des composants coûteux, mais il est possible de fabriquer pour moins de 2 000 dollars (1840 euros) des versions plus petites et faciles à utiliser de ces appareils, selon ces chercheurs.
Le développement de tests à la fois rapides, sensibles et fiables pour détecter la malaria est un point-clé pour la lutte contre cette maladie, dont on enregistre plus de 200 millions de cas chaque année, selon une estimation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour 2012.
> > Lire aussi : Lutte contre le paludisme : une piqûre de rappel
L’OMS estime même que ces tests rapides sont un "élément essentiel", car ils permettent un diagnostic dans des zones où il n’est pas possible d’avoir de bonnes analyses de laboratoire.
Bien qu’étant une maladie évitable, dont on guérit, le paludisme a causé 627 000 décès en 2012, en majorité des enfants africains de moins de cinq ans, selon les estimations de l’OMS.
> > Lire aussi : Un premier vaccin contre le paludisme dès 2015 ?
(Avec AFP)
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