Coup d’État au Lesotho : le Premier ministre en exil demande à la SADC d’envoyer des troupes

Le ministre de la Fonction publique du Lesotho, Motloheloa Phooko, a affirmé lundi être le Premier ministre en exercice. L’actuel chef du gouvernement Thomas Thabane, réfugié en Afrique du sud à la suite d’un coup de force de l’armée survenu samedi, a quant à lui appelé l’organisation régionale SADC à envoyer des troupes dans son pays.

Des soldats en patrouille à Maseru, le 30 août 2014 au Lesotho. © AFP

Des soldats en patrouille à Maseru, le 30 août 2014 au Lesotho. © AFP

Publié le 1 septembre 2014 Lecture : 1 minute.

Mise à jour le 1er septembre 2014 à 15h15.

Deux jours après la fuite du chef du gouvernement du Lesotho, à la suite d’un coup de force de l’armée, le ministre de la Fonction publique a affirmé lundi être le "Premier ministre en exercice".

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Motloheloa Phooko, membre du Lesotho Congress for Democraty (LCD), hostile au Premier ministre Thomas Thabane réfugié en Afrique du Sud, affirme que le protocole lui octroie cette fonction en l’absence du Premier ministre et du vice-Premier ministre, tous deux à Pretoria.

De son côté, le Premier ministre en exil Thomas Thabane a demandé à l’organisation SADC d’envoyer des troupes dans son pays. "Le Premier ministre a demandé [dimanche] l’intervention de la SADC" via "une force de paix", a déclaré lundi l’un de ses conseillers Samonyane Ntsekele, présent à Pretoria au côté du chef du gouvernement qui affirme avoir été évincé samedi par un coup d’État militaire.

Une situation hors de contrôle

"La situation est hors de contrôle maintenant. On ne peut plus se contenter d’envoyer une mission [diplomatique]. Il faut l’intervention de soldats", a ajouté Samonyane Ntsekele, qui est également secrétaire général du parti du Premier ministre évincé.

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> > Lire aussi : Lesotho : situation incertaine après un coup de force de l’armée

Le Premier ministre Thabane avait fui le Lesotho samedi juste avant l’intervention de l’armée dans la capitale. Il a dénoncé un coup d’État visant à le destituer, ce que l’armée a nié, affirmant n’avoir aucune intention de prendre le pouvoir. Il est arrivé à Pretoria et s’est entretenu dimanche et dans la nuit avec les ministres des Affaires étrangères de l’organisation régionale SADC, réunis en urgence pour évaluer la situation dans ce petit royaume montagneux, entièrement enclavé dans l’Afrique du Sud.

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(Avec AFP)

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