Crise du Golfe : les navires qataris n’ont plus le droit d’accoster dans les ports de la zone économique du Canal de Suez
Les navires qataris se sont vus interdire d’accoster dans les ports de la zone économique du Canal de Suez, vendredi 7 juillet, sur décision de l’autorité du Canal en question. Ils peuvent néanmoins toujours y circuler.
Le navires qataris ont désormais l’interdiction d’accoster dans les ports de la zone économique du Canal de Suez, a annoncé Mohab Mamish, le président de l’autorité du Canal de Suez (SCA) dans un communiqué divulgué vendredi 7 juillet. Il a précisé que cette interdiction aurait un impact limité sur les recettes du Canal, car peu de navires qataris accostent dans les ports égyptiens.
Officiellement prise pour des raisons de « sécurité nationale », l’interdiction s’ajoute à une liste d’autres mesures imposées au Qatar, le 22 juin dernier, par ses voisins du Golfe et l’Égypte.
La circulation toujours autorisée
L’Arabie saoudite, Bahreïn et les Émirats arabes unis, trois voisins du Qatar dans le Golfe, ainsi que l’Égypte, ont rompu, le 5 juin, leurs relations diplomatiques avec Doha, accusant l’émirat de soutenir « le terrorisme » et de se rapprocher de l’Iran, le grand rival de Riyad. Des accusations rejetées par le Qatar, qui n’a de cesse de mettre en avant que nul n’a le droit de lui dicter sa politique étrangère.
Si les navires qataris ont l’interdiction d’accoster dans les ports, ils peuvent néanmoins toujours accéder au Canal, conformément à la convention de Constantinople, signée en 1888 et toujours en vigueur. Cet accord de droit maritime stipule que « le Canal maritime de Suez sera toujours libre et ouvert, en temps de guerre comme en temps de paix, à tout navire de commerce ou de guerre, sans distinction de pavillon ».
Parmi les exigences de l’Arabie saoudite et de ses alliés figurent également la fermeture de la chaîne Al-Jazira et d’une base militaire turque, ainsi que la cessation des relations du Qatar avec l’Iran. La liste des sanctions a été qualifiée d’ « irréaliste et irrecevable » par le cheikh Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani, le ministre qatari des Affaires étrangères, lors d’une conférence de presse à Doha, mardi 4 juillet.
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