Ebola : premier cas officiellement confirmé au Sénégal
La ministre sénégalaise de la Santé, Awa Marie Coll Seck, a officiellement confirmé au cours d’une conférence de presse, vendredi, le premier cas de fièvre hémorragique Ebola dans le pays.
Mis à jour à 16h57.
Le premier cas d’Ebola au Sénégal a été confirmé vendredi 29 août par le ministère de la Santé lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi à Dakar. Le patient, placé en quarantaine au service des maladies infectieuses de l’hôpital de Fann, à Dakar, est un jeune ressortissant guinéen. L’information avait été rendue publique un peu plus tôt sur les ondes la Radio Futur Médias (RFM).
"Le dispositif a été renforcé pour éviter la dissémination de la maladie à partir de ce cas importé", a assuré la ministre Awa Marie Coll Seck. Cet étudiant guinéen avait disparu depuis trois semaines avant que les équipes de surveillance épidémiologique guinéennes n’informent le Sénégal. "Nous sommes en train de reprendre tout l’itinéraire et de revoir toutes les personnes qui ont été en contact [avec lui]", a ajouté la ministre.
>> Lire aussi Ebola : le nombre de cas pourrait grimper à 20 000, selon l’OMS
Une semaine après avoir fermé l’ensemble de ses frontières terrestres, maritimes et aériennes avec la Guinée, le Sierra Leone et le Liberia, le Sénégal se retrouve donc à son tour dans l’œil du cyclone. Selon une source humanitaire à Dakar qui suit de près le dossier, "ce qui est inquiétant, c’est la prolifération des foyers. On en est désormais au sixième pays touché, ce qui est du jamais vu pour Ebola".
>> Lire le communiqué du gouvernement sénégalais (cliquer pour agrandir) :
La porosité des frontières terrestres entre le Sénégal et la Guinée pouvait laisser craindre pareil scénario. Après avoir fermé ses frontières terrestres avec ce pays limitrophe entre mars et mai, le Sénégal les avait rouvertes jusqu’à la semaine dernière. "La stratégie défensive consistant à fermer les frontières est une approche moyen-âgeuse, fait valoir la même source humanitaire. Le problème est politique et les pays du Nord doivent engager des moyens adaptés pour canaliser l’épidémie. On ne peut déléguer un tel enjeu de santé publique aux Nations-unies et aux ONG".
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Mehdi Ba, à Dakar
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