Largement financé par Eximbank, le port d’Abidjan cherche encore quelques milliards

Grâce un prêt de 395 milliards de FCFA accordé par la banque chinoise Eximbank, le port autonome d’Abidjan a financé la première phase de ses grands projets. Reste désormais à trouver 175 milliards supplémentaires pour, notamment, moderniser le port de pêche et contruire un terminal minéralier.

Les travaux du TC2, dont la concession a été attribuée en 2013, vont pouvoir commencer. © BAL

Les travaux du TC2, dont la concession a été attribuée en 2013, vont pouvoir commencer. © BAL

Publié le 10 décembre 2014 Lecture : 2 minutes.

Finis les moments de doutes… Le port autonome d’Abidjan lancera à partir du premier semestre 2015 la première phase des grands projets de sa plateforme, à commencer par la construction du deuxième terminal à conteneurs (TC2), la modernisation du terminal roulier et l’élargissement et l’approfondissement du canal de Vridi. Des travaux estimés à 466 milliards de FCFA dont le financement est déjà bouclé, grâce à un prêt de 395 milliards de FCFA (environ 602 millions d’euros) rémunéré à un taux de 2% avec un différé de neuf ans, obtenu récemment auprès de la banque chinoise Eximbank.

Chec à la construction

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L’enveloppe restante de 70 milliards de FCFA (107 millions d’euros) est apportée par l’Etat ivoirien. « C’est China Harbour Engineering Company Ltd qui aura en charge la construction des infrastructures portuaires, c’est déjà acté, il ne reste plus qu’à finaliser les derniers détails », a expliqué à Jeune Afrique, Gaoussou Touré, le ministre ivoirien des Transports.

Le TC2 dont la concession a été octroyée en 2013 au consortium mené par le français Bolloré Africa Logistics (BAL) devrait être opérationnel au plus tard en 2021, trois ans après la date initalement annoncée par BAL.

Estimé à 800 milliards de FCFA (1,2 milliards d’euros), le coût global des grands ouvrages du port d’Abidjan (qui incluent également la construction d’un pont entre le quartier de Vridi et celui de Biètry, la modernisation du port de pêche, la contruction d’un terminal minéralier…) n’est toutefois pas encore totalement financé. Plusieurs institutions (Banque Atlantique, Afreximbank, la SGBCI, la Société ivoirienne de banque, la BOAD) et l’Etat participeront. 

52 millions

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« Nous cherchons à mobiliser encore 175 milliards de FCFA. On verra s’il faut opter pour des concessions au privé ou lever sur les fonds sur les marchés financiers ou auprès des banques », explique Hien Sié, le directeur général du Port.

——————> Relire notre grande enquête sur les ports qui changent le visage de l’Afrique

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En 2013, le PAA a realisé un chiffre d’affaires de 72 milliards de FCFA, en croissance de 13,9%, pour un resultat net de 15,3 milliards, en recul d’environ 25%. En 2015, les previsions de chiffre d’affaires sont estimées à 79 milliards pour un trafic de 22 millions de tonnes, identique à 2014. « Un niveau stable à cause du trafic pétrolier qui baissera encore en 2015 », souligne Hien Sié.

Si tous les investissements sont réalisés, le trafic devrait atteindre dans 15 ans 52 millions de tonnes pour un chiffre d’affaires de 250 milliards de FCFA.

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