Attentat du musée du Bardo : le procès reporté au 31 octobre
Le procès de l’attentat du musée du Bardo s’est ouvert en catimini mardi 11 juillet à Tunis, plus de deux ans après cette attaque jihadiste lors de laquelle 21 touristes étrangers et un policier ont été tués, avant d’être reporté au 31 octobre.
Cette audience, qui n’avait fait l’objet d’aucune annonce préalable, s’est déroulée en matinée devant le tribunal de première instance de la ville, en présence des 21 accusés – dont deux femmes -, tous actuellement incarcérés, a affirmé à l’AFP Me Samir Ben Amor, un des avocats de la défense. Trois autres, en état de liberté, ne se sont pas présentés, a-t-il ajouté. Une trentaine de personnes est également poursuivie par contumace, a ajouté Me Rafik Ghak, autre avocat de la défense.
Le procès – qui s’est ouvert plus de deux ans après l’attaque du musée du Bardo, le 18 mars 2015 – a été reporté au 31 octobre, a-t-on appris ce mercredi. L’identité des accusés est inconnue. Sollicité par l’AFP, le porte-parole du pôle antiterroriste, Sofiène Sliti, était injoignable.
Dénonciation de « zones d’ombre »
Fin 2016, le parquet avait annoncé la clôture de l’enquête par le juge d’instruction, et la tenue d’un procès dans le courant de l’année 2017, sans autres précisions.
Vingt-et-un touristes étrangers, dont quatre Français, et un policier tunisien ont été tués par deux assaillants le 18 mars 2015 dans cet attentat revendiqué par le groupe extrémiste État islamique (EI). Six autres ressortissants français ont été blessés.
Durant l’enquête, les avocats de parties civiles françaises ont dénoncé « plusieurs zones d’ombre ». Dans un communiqué, l’un d’eux, Me Philippe de Veulle, a annoncé son boycott du procès, affirmant qu’il n’offrait pas « les conditions d’une justice sereine et indépendante ».
Le procès d’une autre attaque sanglante commise en Tunisie, celle du 26 juin 2015 à Sousse -38 touristes tués dont 30 Britanniques-, s’est pour sa part ouvert en mai. Vingt-six personnes au total sont poursuivies dans le cadre de ce procès, dont six membres des forces de sécurité accusés de « non assistance à personne en danger ». Les 20 autres accusés, tous Tunisiens, répondent de « crimes terroristes », « homicide » et « complot contre la sûreté de l’Etat », selon le parquet.
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