Syrie : l’État islamique exécute plus de 160 soldats près de Raqqa
L’État islamique (EI) continue de semer la terreur en Syrie. Mercredi et jeudi, les jihadistes ont exécuté plus de 160 soldats, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme.
Les jihadistes de l’État islamique (EI) ont exécuté mercredi 27 et jeudi 28 août plus de 160 soldats syriens qu’ils détenaient dans le nord du pays, a affirmé à l’AFP le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) Rami Abdel Rahmane. "L’EI a exécuté par balle entre hier et aujourd’hui à l’aube plus de 160 soldats syriens dans trois lieux différents de la province de Raqa, dans le nord de la Syrie", a-t-il dit.
>> Lire aussi : ""L’humanité est fière de James" : hommage à James Foley, assassiné par l’État islamique"
Selon lui, ces soldats ont été capturés lors de la prise de la "base 17" fin juillet, de l’aéroport militaire de Tabqa dimanche, et lors de leur fuite de l’aéroport dans la nuit de mercredi à jeudi vers la localité d’Esraya, dans la province de Hama, aux mains du régime, a-t-il précisé.
D’après Rami Abdel Rahmane, 1 400 soldats défendaient la base de Tabqa, conquise dimanche par l’EI. Durant les combats, près de 200 soldats sont morts, alors qu’environ 700 ont réussi à rejoindre des secteurs contrôlés par le régime. Sur les 500 qui restaient, outre ceux capturés puis exécutés, une partie continue à se battre près de la base de Tabqa, et une autre se cache, a-t-il précisé.
Des comptes jihadistes ont posté une vidéo, qui n’a pas pu être authentifiée, montrant des jeunes en slip marchant pieds nus sur une route désertique encadrés par des jihadistes armés, dont l’un porte l’étendard de l’EI. Ces comptes font état de l’exécution de 200 prisonniers.
"Une large alliance est nécessaire
Dans l’est du pays, des chasseurs bombardiers syriens ont tué plusieurs chefs de l’EI qui étaient réunis dans une maison de la localité de Mou Hassan, près de Deir Ezzor, a indiqué l’OSDH. "Plusieurs chefs de l’EI, religieux et militaires, ont été tués dans un raid des forces du régime sur une maison où ils étaient réunis", a dit Rami Abdel Rahmane. Par ailleurs, des combats intenses opposaient jeudi l’armée aux rebelles à Jobar, un quartier stratégique de l’est de Damas, selon des habitants.
>> Lire aussi : La politique de la terre brûlée selon l’État islamique
Face à la montée en puissance des jihadistes dans la région, le président français François Hollande a appelé la communauté internationale à préparer une réponse "humanitaire et militaire" mais a refusé toute coopération avec le régime de Bachar al-Assad. "Une large alliance est nécessaire mais que les choses soient claires : Bachar al-Assad ne peut pas être un partenaire de la lutte contre le terrorisme, c’est l’allié objectif des jihadistes", a souligné François Hollande, lors d’un discours annuel devant les ambassadeurs français.
(Avec AFP)
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...