François Hollande : « Bachar al-Assad ne peut pas être un partenaire de la lutte contre le terrorisme »
Lors de son discours annuel devant les ambassadeurs, jeudi, le président français, François Hollande, a affirmé qu’il refusait coopération avec le gouvernement de Bachar al-Assad pour lutter contre le terrorisme en Syrie et en Irak. Il a appelé la communauté internationale à préparer une réponse humanitaire et militaire.
"Une large alliance est nécessaire mais que les choses soient claires : Bachar al-Assad ne peut pas être un partenaire de la lutte contre le terrorisme, c’est l’allié objectif des jihadistes", a souligné François Hollande lors d’un discours annuel devant les ambassadeurs de France, jeudi 28 août.
Le régime de Damas s’est en effet dit prêt à coopérer avec Washington, qui a mené une centaine de frappes aériennes contre l’État islamique en Irak.
En Syrie, les Occidentaux et certains pays arabes du Golfe soutiennent l’opposition dite modérée, à la fois contre les forces du régime et contre celles des jihadistes.
>> Lire aussi : l’État islamique exécute plus de 160 soldats près de Raqa en Syrie
Une conférence internationale à Paris pour coordonner l’action contre l’EI ?
François Hollande a rappelé que la France avait livré des armes aux Kurdes, en première ligne face aux jihadistes dans le nord de l’Irak. Il a proposé de réunir une conférence internationale à Paris pour organiser la coordination de l’action internationale contre l’Etat islamique, sur les plans humanitaire, sécuritaire et militaire.
Le chef de l’État a expliqué avoir pour objectif la tenue rapide de cette conférence, ajoutant néanmoins que le préalable obligatoire était la constitution d’un nouveau gouvernement irakien.
Laurent Fabius a déjà indiqué que la France souhaitait la présence de tous les pays de la région, y compris l’Iran, ainsi que les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU.
>> Lire aussi : la politique de la terre brûlée en Irak selon l’État islamique
S’impliquer davantage dans le conflit israélo-palestinien
Deux jours après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu à Gaza, après 50 jours d’un conflit qui a provoqué des destructions massives et fait 2 143 morts côté palestinien et 70 Israéliens, François Hollande a également appelé à ce que l’Europe s’implique davantage dans la résolution du conflit israélo-palestinien. "L’Europe fait beaucoup pour reconstruire et développer la Palestine, mais elle ne doit pas être simplement un guichet auquel on s’adresse pour panser les plaies d’un conflit récurrent", a-t-il rappelé.
Organiser un "soutien exceptionnel aux autorités libyennes" pour rétablir l’État
En Libye, pays en proie depuis la mi-juillet à des combats meurtriers entre milices rivales, le chef d’État français a demandé aux Nations unies d’organiser un soutien exceptionnel aux autorités libyennes pour rétablir l’État, sous peine de voir le terrorisme se répandre dans toute la région. Il n’a cependant pas précisé les formes – civiles ou militaires – que devrait prendre ce soutien.
>> Lire aussi : Libye : François Hollande demande un "soutien exceptionnel" de l’ONU pour rétablir l’État
(Avec AFP)
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