Libye : François Hollande demande un « soutien exceptionnel » de l’ONU pour rétablir l’État
Le président français François Hollande a appelé jeudi à un soutien exceptionnel de l’ONU en Libye, pour rétablir l’État. Sous peine, selon lui, de voir le terrorisme se répandre dans toute la région.
Le chef de l’État français, François Hollande, a demandé, jeudi 28 août, aux Nations unies d’organiser un soutien exceptionnel aux autorités libyennes pour rétablir l’Etat. "Si nous ne faisons rien de sérieux, rien de politique, rien d’international, le terrorisme se répandra dans toute la région", a mis en garde président français.
Il n’a pas précisé les formes civiles ou militaires du soutien que pourrait apporter l’ONU à la Libye, lors de cet appel exprimé au cours d’un discours annuel devant les ambassadeurs français à Paris. Affirmant que la Libye est sa préoccupation majeure, François Hollande a affirmé que dans ce pays la confusion est totale, citant deux parlements, deux gouvernements et au sud de la Libye une formation de groupes terroristes qui attend d’intervenir.
>> Lire aussi : "Fallait-il renverser Kadhafi ?"
"La France demande aux Nations unies d’organiser un soutien exceptionnel aux autorités libyennes pour rétablir l’État", a-t-il ajouté. Le Conseil de sécurité de l’ONU avait auparavant étendu, mercredi, le régime de sanctions internationales visant la Libye pour inclure les différentes milices qui s’affrontent dans le pays.
Les sanctions, qui visaient auparavant les partisans de l’ancien régime de Mouammar Kadhafi, sont généralement un embargo sur les armes, un gel des avoirs et une interdiction de voyager.
Risque de guerre civile
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, les autorités transitoires ne sont pas parvenues à rétablir l’ordre et la sécurité dans le pays, en proie à des combats meurtriers entre milices rivales depuis la mi-juillet. Mercredi, la Libye a averti le Conseil de sécurité des Nations unies que les affrontements en cours sur son sol pourraient dégénérer en guerre civile si les milices n’étaient pas désarmées.
"J’avais toujours exclu la possibilité d’une guerre civile, mais la situation a changé", a déclaré l’ambassadeur libyen à l’ONU. "Dans le passé, les incidents sécuritaires étaient limités, isolés et rares. Mais aujourd’hui, les affrontements (opposent) deux groupes utilisant des armes lourdes. Chaque groupe a ses propres alliés dans les autres régions du pays."
>> Lire aussi : "Washington accuse les Émirats arabes unis d’avoir mené des raids contre les islamistes en Libye"
"La situation en Libye est compliquée", a ajouté le diplomate. "Mais la situation est devenue encore plus compliquée depuis le 13 juillet", date du début d’affrontements de grande ampleur entre les milices qui se disputent le contrôle de l’aéroport de Tripoli.
Le gouvernement de Tripoli demande le déploiement d’une force de maintien de la paix afin de permettre le désarmement des milices. Des membres du Conseil de sécurité ont toutefois jugé la situation trop instable pour le moment pour permettre un tel dispositif.
(Avec AFP)
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...