Égypte : cinq policiers tués par balles au sud du Caire

Des assaillants ont tué par balles vendredi cinq policiers égyptiens au sud du Caire, dans la dernière d’une série d’attaques visant les forces de l’ordre, a indiqué le ministère de l’Intérieur.

Des policiers sur les lieux de l’attaque qui a tué cinq de leurs collègues près de Badrachine, au sud du Caire, le 14 juillet 2017. © Ahmed Abd El-Gawad/AFP

Des policiers sur les lieux de l’attaque qui a tué cinq de leurs collègues près de Badrachine, au sud du Caire, le 14 juillet 2017. © Ahmed Abd El-Gawad/AFP

Publié le 14 juillet 2017 Lecture : 2 minutes.

Trois hommes armés ont ouvert le feu sur une voiture de police avant de prendre la fuite, tuant un sous-officier, trois conscrits et un policier, selon le ministère.

L’attaque a eu lieu près de la ville de Badrachine, à quelque 20 km au sud de la capitale, où la police avait déjà été ciblée dans le passé.

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Elle n’a pas été revendiquée dans l’immédiat.

Depuis que l’armée a destitué en 2013 le président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, les autorités égyptiennes font face à une vague d’attentats menés par des groupes extrémistes contre des militaires et des policiers, qui ont fait des centaines de morts.

Vendredi dernier, la branche égyptienne du groupe jihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué une attaque dans le nord du Sinaï ayant coûté la vie à 21 policiers, tandis que le groupe islamiste Hasam a revendiqué le même jour le meurtre d’un officier de police au nord du Caire.

Le lendemain, la police a affirmé avoir tué 14 jihadistes présumés lors d’un assaut contre un camp d’entraînement dans la province d’Ismaïliya (nord-est).

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La police accuse Hasam d’être affilié aux Frères musulmans, mouvement considéré comme « terroriste » par les autorités égyptiennes. Ces derniers mois, le groupe a revendiqué plusieurs assassinats et attentats au Caire et dans le delta du Nil, notamment contre les forces de sécurité.

L’EI lui s’est également attaqué aux touristes et à la communauté chrétienne.

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La branche égyptienne de l’organisation jihadiste a revendiqué un attentat à la bombe ayant coûté la vie, le 31 octobre 2015, aux 224 occupants d’un avion transportant des touristes russes après son décollage de Charm el-Cheikh, station balnéaire située dans le sud du Sinaï.

Elle a aussi revendiqué des attentats suicide contre deux églises coptes au nord du Caire (45 morts) début avril et une autre attaque suicide contre une église au coeur de la capitale (29 morts) en décembre 2016.

Après la double attaque d’avril, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a déclaré l’état d’urgence pour trois mois -prolongé en juin- et accusé les jihadistes de vouloir semer la division dans le pays en s’en prenant aux minorités.

Jeudi, des églises ont annoncé qu’elles suspendaient pendant trois semaines certaines de leurs activités, comme des conférences ou des voyages religieux, pour des raisons de sécurité.

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