Quatre chiffres clés pour comprendre les législatives au Congo-Brazzaville
Nombre d’élus, de circonscriptions, d’électeurs, de candidats, etc. À la veille du premier tour des législatives au Congo-Brazzaville, Jeune Afrique revient sur les chiffres clés d’un scrutin qui déterminera les couleurs de la nouvelle Assemblée nationale du pays.
Nouvelle République, nouvelle Assemblée nationale. Le dimanche 16 juillet, se déroulent au Congo-Brazzaville les premières élections législatives de l’après-changement de la Constitution. Combien d’électeurs sont attendus dans les bureaux de vote ? Combien de candidats se présentent à ce scrutin ? Quid des circonscriptions électorales ? Réponses en quatre chiffres clés.
110 250 électeurs de plus
Lors du scrutin présidentiel de mars 2016, le corps électoral était constitué de 2 111 346 électeurs. Une année plus tard, on en compte 2 221 596 après la mise à jour du fichier, soit 110 250 électeurs de plus. Ce qui représente une progression de 5,2 %.
« Ce sont essentiellement des jeunes gens qui sont arrivés à la majorité – 18 ans – depuis le lendemain de l’élection présidentielle jusqu’à la veille des législatives. Autrement dit, ce sont des jeunes nés entre le 21 mars 1998 et le 15 juillet 1999 », commente le préfet Antoine Evoundou, directeur général des affaires électorales (DGAE).
4 386 bureaux de vote établis
Sur le papier, 4 386 bureaux de vote sont établis sur toute l’étendue du territoire national. Mais, en réalité, l’insécurité qui sévit dans le département de Pool pourrait empêcher certains bureaux de vote d’ouvrir leurs portes.
Depuis avril 2016, des miliciens Nsouloulous du pasteur Ntumi affrontent des éléments de l’armée dans cette partie du pays. Plusieurs milliers de personnes ont été obligées de quitter leurs villages pour se mettre à l’abri dans des territoires moins exposés à ce conflit armé qui perdure, sans que l’on ne sache réellement ce qui s’y passe.
12 circonscriptions électorales supplémentaires
Ces bureaux de vote sont repartis dans 151 circonscriptions électorales, soit 12 de plus que lors des législatives de 2012. « Jusqu’en mars, l’Assemblée nationale comptait 139 députés. À l’issue de la concertation nationale organisée cette année à Ouesso, il a été constaté que le découpage d’alors – celui de 139 circonscriptions électorales – ne correspondait pas à la réalité de la représentation nationale sur le terrain », explique Antoine Evoundou.
À l’en croire, c’est pour « corriger ces déséquilibres » que les circonscriptions électorales et, par conséquent, le nombre de sièges à l’Assemblée nationale est passé de 139 à 151. « Entre-temps, en plein exercice, certaines localités sont devenues des communes, constituant ainsi des circonscriptions électorales autonomes », précise le directeur de la DGAE.
711 candidats
« Après contrôle technique », le nombre de candidats retenus pour les législatives du 16 juillet est de 711, selon la DGAE qui a conduit, « en concertation avec la Commission nationale électorale indépendante » (CNEI), les opérations préélectorales au Congo-Brazzaville. Quelque 1 189 listes ont par ailleurs été inscrites pour les locales qui sont organisées le même jour.
Par pragmatisme ou à cause du coût élevé de la caution électorale (1 500 000 franc CFA), plusieurs partis et structures politiques n’ont pas pu aligner de candidats dans toutes les circonscriptions électorales. Seul le Parti congolais du travail (PCT, au pouvoir) a « presque fait le plein » de candidats à travers le pays. L’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), principale formation de l’opposition dite « républicaine », n’a pu, elle, investir que 43 candidats.
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