Centrafrique : le vrai bilan de la bataille du PK5
Le bilan des affrontements dans le quartier PK5, qui se sont déroulés dans la nuit du 19 au 20 août à Bangui, serait plus lourd que les cinq morts évoqués.
Dans la nuit du 19 au 20 août, Bangui a connu ses plus violents affrontements depuis l’arrivée de la force Sangaris, en décembre 2013. Ils se sont produits dans le quartier PK5, refuge de la petite communauté musulmane encore présente dans la capitale centrafricaine, et ont opposé des insurgés à la force européenne Eufor, épaulée par les soldats français de Sangaris (qui ont engagé leurs hélicoptères), lesquels menaient une opération de désarmement.
Selon une source au sein de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (Misca, chargée de sécuriser la capitale), le bilan des affrontements est beaucoup plus lourd que les cinq morts évoqués le lendemain dans une dépêche de l’AFP citant une source hospitalière. "Il y a eu plus d’une dizaine de morts, mais la plupart ont été enterrés directement sur place, sans passer par l’hôpital, affirme-t-elle.
Nous n’avons pas compris la réaction d’Eufor et de l’armée française, qui ont lancé une opération de désarmement sans nous consulter." L’armée française, qui compte trois blessés, dont deux graves, "ne confirme ni n’infirme" ce nouveau chiffre. Plusieurs manifestations hostiles à sa présence ont été organisées par les habitants du PK5 les jours suivants.
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