Programme du FMI : au Ghana, le président veut « passer à autre chose »
Le Ghana a annoncé, mardi 18 juillet, qu’il ne comptait pas prolonger le programme d’aide triennal du FMI au-delà d’avril 2018.
L’annonce faite par le président Nana Akufo-Addo, élu en décembre 2016, de ne pas prolonger le programme d’aide triennal du Fonds monétaire international (FMI) au-delà d’avril 2018 a de quoi surprendre : le mois dernier, en effet, des officiels du gouvernement avaient déclaré que le Ghana étudiait une requête du Fonds pour étendre ce programme jusqu’en décembre 2018. Nana Akufo-Addo a justifié sa décision par le fait que son gouvernement remplissait ses objectifs de relance de la croissance et de création d’emplois par le secteur privé. « Il n’y a pas lieu d’envisager une extension du programme du FMI au-delà d’avril 2018. Nous voulons achever ce programme et passer à autre chose », a déclaré le président devant la presse.
Contre l’avis du FMI
Suite à la déclaration du président, le FMI a répété qu’une extension du programme était essentielle pour que le Ghana remplisse ces objectifs de performance, après avoir échoué à respecter certaines exigences prévues dans le programme. « Suite à un retard important dans la mise en oeuvre du programme l’année dernière, la vérification que les objectifs initiaux ont bien été remplis prendra plus de temps que prévu », a ainsi déclaré à Reuters la représentante du FMI au Ghana, Natalia Koliadina.
Performance économique
Début août, le conseil d’administration du FMI doit évaluer la performance du Ghana dans le cadre du programme d’aide triennal. Le gouvernement de Nana Akufo-Addo a hérité de ce programme d’aide de 918 millions de dollars, signé en avril 2015 alors que le pays souffrait d’une croissance atone, d’un important déficit public et d’une lourde dette publique.
Depuis le début de l’année, le pays a connu de légers signes d’embellie économique. Le service de statistique du Ghana a ainsi annoncé, fin juin, que la croissance du PIB avait atteint 6,6% au premier trimestre 2017. Le déficit public a légèrement diminué, mais la dette publique devrait s’établir à 76% du PIB en 2017 contre 73% en 2016, selon les prévisions de la Coface.
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