Zimbabwe : des manifestants de l’opposition violemment réprimés par la police
La police zimbabwéenne a une fois de plus réprimé à coups de matraques une manifestation de l’opposition contre le chômage mercredi 27 août, procédant à une douzaine d’interpellations.
![Policiers zimbabwéens. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2014/08/27/027082014172740000000Zimbabwe_opt.jpg)
Policiers zimbabwéens. © AFP
Dans un contexte économique moribond (plus de 80% de la population active est contrainte de travailler dans le secteur informel et de nombreux produits de base sont importés), une centaine de membres du principal parti d’opposition, le Mouvement pour un changement démocratique (MDC), sont descendus dans les rues de la capitale, Harare, ce mercredi 27 août alors que son dirigeant a menacé d’organiser des manifestations de jeunesse dans tout le pays pour exiger des emplois. Les manifestants tenaient des pancartes proclamant "Nous voulons des emplois". Ils ont été empêchés de gagner le Parlement où ils comptaient remettre une pétition.
Deux versions s’opposent
Selon la police, aucun manifestant n’a été formellement arrêté et cette dernière se serait contentée de disperser des éléments indisciplinés qui s’étaient rendus dans le centre d’Harare, bloquant la circulation et jetant des pierres. À l’inverse, le MDC a démenti toute violence et affirmé que trois personnes au moins étaient toujours aux mains de la police après la manifestation. "La police en a arrêté 28 au départ mais certains ont été relâchés. Nous ne savons rien des autres mais à notre connaissance, il en reste trois en détention", a affirmé un porte-parole du MDC, Douglas Mwonzora.
Violences régulières
Le 18 août, en plein sommet régional de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), la police zimbabwéenne avait déjà frappé et arrêté des militants d’opposition lors d’une manifestation similaire, ainsi qu’une photographe de presse libérée ensuite. Les sept militants arrêtés le 18 août, inculpés de violence publique, sont toujours en détention, la justice ayant refusé leur remise en liberté sous caution vendredi.
(Avec AFP)
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