Algérie : Bouteflika met fin aux fonctions de Belkhadem
Une source proche de la présidence algérienne a annoncé mardi qu’Abdelaziz Bouteflika a mis fin aux fonctions de son conseiller spécial Abdelaziz Belkhadem, une personnalité de premier plan qui ne cachait pas son ambition de lui succéder.
C’est un coup de théâtre à El Mouradia. Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a pris, le 26 août, une décision spectaculaire en écartant de la vie politique et institutionnelle son conseiller spécial Abdelaziz Belkhadem. Il suffit d’observer les titres de la presse locale pour se rendre compte de l’ampleur de la mesure. "Bouteflika bannit Belkhadem" (Le Soir d’Algérie), "Belkhadem excommunié" (El Watan), "Bouteflika efface Belkadem" (Echorouk), "Bouteflika veut enterrer Belkhadem", (Liberté).
La mise à l’écart de Abdelaziz Belkhadem a été annoncée mardi par une source de la présidence, citée par l’agence de presse APS, au moment où le chef de l’État présidait un Conseil des ministres. Abdelaziz Bouteflika "a pris un décret en vertu duquel il a mis fin aux fonctions d’Abdelaziz Belkhadem en qualité de ministre d’État, conseiller spécial à la présidence de la République ainsi qu’à toutes ses activités en relation avec l’ensemble de structures de l’État", selon notre source.
>> Lire aussi : Bouteflika, seul maître à bord ?
Il a été par ailleurs demandé au secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), au pouvoir en Algérie, de "mettre fin aux fonctions de Belkadem au sein du parti et d’interdire sa participation aux activités de l’ensemble de ses structures", selon la même source.
Belkhadem aurait commis "des fautes lourdes"
Aucune explication n’a été immédiatement fournie à cette décision brutale, mais selon presse, Abdelaziz Belkhadem a été démis pour "avoir commis des fautes graves". Il se serait rendu coupable d’avoir pris part lundi, sans l’aval de la présidence, à l’université d’été du parti islamiste du Front du changement en présence de figures de l’opposition, notamment Benflis, principal rival de Bouteflika à la présidentielle d’avril, selon le quotidien Echourouk, qui cite des sources gouvernementales.
Il lui est également reproché de ne pas avoir approuvé la participation de l’Algérie aux cérémonies du 14 Juillet sur les Champs-Élysées, à Paris, considérée par Bouteflika comme "un hommage" rendu par la France aux victimes algériennes de la Première guerre mondiale, selon un dirigeant du FLN cité par le journal Ennahar.
(Avec AFP)
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