Cameroun : un train de la Camrail transportant des hydrocarbures a déraillé près d’Edéa

Un train de la compagnie camerounaise Camrail, filiale du groupe Bolloré, composé de quatorze wagons-citernes, a déraillé dans l’après-midi du mercredi 26 juillet, non loin de la ville d’Edéa, dans la région du Littoral.

Un train de la Camrail en gare de Ngaoundéré, au Cameroun © Bmnda/CC/Wikimedia Commons

Un train de la Camrail en gare de Ngaoundéré, au Cameroun © Bmnda/CC/Wikimedia Commons

Publié le 28 juillet 2017 Lecture : 2 minutes.

Le train, qui circulait entre Douala et Yaoundé, transportait de l’essence et du gasoil. Selon le responsable communication de Camrail, Florent Ndjock, il a déraillé non loin de la dernière gare par laquelle il passait. « Cinq wagons-citernes, transportant du gasoil, se sont couchés sur le côté, et l’un d’eux a fuité », a-t-il indiqué, sans préciser le nombre de litres qui s’étaient épanchés sur le sol.

D’après lui, aucune victime n’est à déplorer. L’accident n’a fait qu’un seul blessé : l’un des vigiles qui accompagnait le convoi. « Il était conscient et parlait lorsqu’il a été évacué à l’hôpital mercredi », a toutefois assuré le porte-parole de la Camrail, ajoutant que la zone où était survenu l’accident avait été rapidement sécurisée.

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Fuites de gasoil

Camrail a procédé jeudi à des opérations de levage des wagons accidentés. Des opérations jugées faciles par le chargé de communication du groupe, selon qui « les wagons sont juste couchés sur le côté ». « Il y a eu déversement », reconnaît-il tout de même, expliquant qu’une seule citerne de gasoil coulait, sans préciser le nombre de litres qui s’étaient épanchés sur le sol.

« Une enquête a été commandée », précise Florent Ndjock, assurant ne pas avoir plus d’informations sur les causes de l’accident pour le moment. Les wagons-citernes ne seraient toutefois pas des wagons de fabrication chinoise, comme ceux dont le système de freinage avait, entre autres, causé le déraillement du train 152 à Eseka l’an dernier.

Un nouvel accident

L’incident de mercredi vient s’ajouter aux précédents accidents survenus au Cameroun ces derniers mois, et mettant en cause la Camrail. La catastrophe d’Eseka, notamment. Survenue le 21 octobre 2016, elle avait entraîné la mort de 79 personnes et fait plus de 600 blessés. Fin janvier 2017, un des quatre rapports d’expert commandés par le Procureur général auprès de la Cour d’appel du Centre du Cameroun avait conclu à une « responsabilité totale et entière » de Camrail. De nombreuses poursuites judiciaires avaient été lancées, incriminant jusqu’à l’État camerounais. Le premier procès contre la Camrail s’est ouvert mercredi 17 mai 2017.

Dans la nuit du 8 au 9 mars 2017, un autre accident avait impliqué la société ferroviaire. Trois personnes avaient été fauchées par un train affecté aux travaux de renouvellement de la voie ferrée à Yaoundé. Deux d’entre elles étaient mortes sur le coup, la troisième était décédée à l’hôpital.

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La Camrail appartient à 77,4% à SCCF (Groupe Bolloré), à 13,5% à l’État camerounais, à 5,3% à Total Cameroun et à 3,8% à SEBC (Groupe Thanry).

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