Législatives au Congo-Brazza : second tour sans surprise dimanche, l’opposition conteste

Le parti du président Denis Sassou Nguesso, au pouvoir depuis 1997 au Congo-Brazzaville, devrait sans surprise s’assurer la majorité absolue au second tour des élections législatives, dimanche, alors que l’opposition dénonce des fraudes et que les autorités ont reporté le scrutin dans la région en crise du Pool.

Le président du Congo, Denis Sassou Nguesso, le 27 mars 2017 à Alger. © AFP

Le président du Congo, Denis Sassou Nguesso, le 27 mars 2017 à Alger. © AFP

Publié le 29 juillet 2017 Lecture : 1 minute.

Le Parti congolais du travail (PCT) a déjà obtenu 70 sièges sur 151 au premier tour le 16 juillet, contre sept pour l’Union des démocrates et humanistes (UDH-Yuki) de Guy-Brice Parfait Kolélas, et trois pour l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads, première formation d’opposition).

« Les résultats obtenus par chaque parti reflètent le travail abattu sur le terrain. Notre victoire est méritée », a déclaré le secrétaire général du PCT, Pierre Ngolo.

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« Des fraudes et de la tricherie »

« Il y a eu quand même des fraudes et de la tricherie. On aurait pu gagner plus de sièges, notamment aux locales (NDLR: qui ont eu lieu le même jour, et également remportées par le PCT) », a estimé M. Kolélas, rival de M. Sassou Nguesso à l’élection présidentielle contestée de 2016.

L’Upads a déposé un recours en annulation pour la circonscription de Louvakou dans le Niari (sud) qu’elle a perdu.

Dans l’Assemblée nationale sortante, qui a siégé de 2012 à 2017, le PCT comptait 92 députés sur 139, contre seulement sept pour l’Upads.

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La campagne en vue du second tour, qui prend fin vendredi à minuit, s’est déroulée sans enthousiasme.

Le vote du dimanche concerne 47 circonscriptions, dont sept à Brazzaville, la capitale de ce pays d’environ 4,5 millions d’habitants.

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Les autorités ont reporté le scrutin dans neuf des quatorze circonscriptions électorales du Pool (sud). Cette région a replongé dans la violence depuis la présidentielle contestée de mars 2016. Le gouvernement accuse l’ancien chef rebelle Frédéric Bintsamou, alias Pasteur Ntumi, et ses ex-combattants Ninjas de commettre des exactions sur les populations dont 138.000 personnes sont « en détresse », selon le gouvernement et l’ONU.

Les ONG dénoncent une « répression à huis clos’ ».

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