Gaza : le Hamas et Israël à nouveau dans l’engrenage de la violence
Après la reprise des hostilités dans la bande de Gaza, lundi soir, et une tentative d’élimination ciblée du chef militaire du Hamas par Israël, le conflit s’est à nouveau emballé : au moins 28 Palestiniens tués dont 9 enfants en deux jours. Mercredi soir, la branche armée du mouvement islamiste a lancé une mise en garde aux compagnies aériennes qui atterrissent à Tel-Aviv.
Après neuf jours d’accalmie, l’engrenage de la violence est de nouveau relancé dans la bande de Gaza. Les raids aériens et les tirs de roquettes ont repris. Au moins 22 Palestiniens, dont 9 enfants, ont été tués depuis la reprise des hostilités, le 19 août au soir, quelques heures avant l’expiration à minuit d’un cessez-le-feu qui est en vigueur.
Les deux premières victimes de ces violences ont été la femme et le bébé de Mohammed Deif, chef des puissantes Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas. Cette dernière a assuré que son chef, qui vit dans la clandestinité et a déjà échappé à cinq tentatives d’assassinat, était bien vivant et toujours aux commandes.
Ouvrir "les portes de l’enfer"
Lors des funérailles du bébé de sept mois, de sa mère, Widad, 27 ans, et de deux membres du Hamas, plusieurs milliers de Gazaouis ont réclamé "vengeance". Et les Brigades al-Qassam ont promis d’ouvrir "les portes de l’enfer" pour Israël en représailles à cette frappe contre leur chef.
Leur porte-parole, Abou Obeida, a également exhorté, le 20 août, les compagnies aériennes étrangères à ne plus se poser à l’aéroport Ben-Gourion de Tel-Aviz à compter de jeudi [21 août] à 3 heures TU, sans toutefois préciser la nature de la menace.
Les Brigades al-Qassam ont appelé aussi mercredi les négociateurs palestiniens à quitter "immédiatement" Le Caire pour ne pas y revenir, estimant que les négociations sur un accord déjà "mort-né" avait été "enterrées avec le martyr d’Ali Deif", en référence au fils de Mohammed Deif.
Poursuite des frappes
Sur le terrain, l’armée israélienne poursuit son offensive. Jeudi à l’aube, de nouvelles frappes aériennes ont tué trois commandants de la branche armée du Hamas à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Il s’agit de Mohammed Abou Chamala, Raëd al-Atar et Mohammed Barhoum, selon les indications fournies par les Brigades al-Qassam dans un communiqué.
Les deux premiers étaient membres du haut commandement militaire des Brigades, selon une source palestinienne. Abou Chamala était, lui, le commandant d’al-Qassam pour le sud de la bande de Gaza.
Un homme et un enfant de 13 ans ont été également tués dans le nord de la bande de Gaza, tandis qu’un autre raid sur le camp de réfugiés de Nousseirat (centre) a fait un mort, selon les secours.
(Avec AFP)
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