Centrafrique : affrontements à Bangui entre des soldats français et des individus armés
Des combats ont opposé mardi soir et mercredi matin à Bangui des soldats français de la force européenne Eufor et des individus armés.
Des heurts ont éclaté à Bangui entre soldats français de la force européenne Eufor et des individus armés. Selon une source proche de l’Eufor, des soldats ont été attaqués verbalement, mardi 19 août au soir, avant d’essuyer des tirs alors qu’ils patrouillaient au PK5 (quartier musulman du 3e arrondissement de la capitale centrafricaine).
Selon un notable musulman du PK5, ce sont les soldats français qui ont attaqué une concession, tuant une personne et en blessant quatre autres. "Nous avons été attaqués cette nuit par des éléments français de l’Eufor qui ont pénétré dans notre concession et ont tué notre petit frère, ils ont blessé quatre personnes", a-t-il affirmé. Cependant ce bilan n’a été confirmé par aucune autre source.
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Les heurs se sont poursuivis mercredi matin et des grenades ont été tirés sur des soldats alors qu’ils repoussaient un groupe d’une centaine de personnes qui se dirigeaient vers le siège de la Minusca (la représentation de l’ONU à Bangui). Des tirs d’armes automatiques et d’armes lourdes ont également été entendus dans la matinée et des tirs sporadiques étaient encore audibles à la mi-journée en provenance de ce secteur, survolé en permanence par deux hélicoptères.
"Ce matin nous avons marché jusqu’au siège de la Minusca pour prendre à témoin l’opinion nationale et internationale. Nous ne voulons plus des Français" au PK5, a encore expliqué le même notable musulman, tandis que la radio publique a rapporté que "des véhicules des forces internationales et de la gendarmerie ainsi que de la police ont été attaqués par des musulmans qui ont aussi attaqué un site des déplacés au quartier Castors".
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Les habitants des quartiers environnants ont fui le secteur par vagues successives vers les quartiers voisins et des sites des déplacés. "Les soldats européens encerclent en ce moment le PK5. Ils disent qu’il y a des bandits qu’il faut à tout prix neutraliser. Les tirs sont très forts, c’est pourquoi nous sommes partis", a raconté une habitante de Yakité, un bagage à la main et portant son bébé.
(Avec AFP)
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