Guinée : critiqué pour sa gestion des mines, le gouvernement monte au créneau

L’Indice de gouvernance des ressources naturelles, publié le 28 juin par l’ONG Natural Resource Governance Institute, classe la Guinée 63e sur 81 pays dans le monde. Ce que Conakry, estimant la notation lacunaire, a vivement contesté. Au point de ramener l’organisation new yorkaise à de meilleurs sentiments après un déplacement de deux de ses représentations dans la capitale guinéenne début août.

L’usine d’alumine exploitée par Rusal Friguia, à Fria (Guinée), à l’arrêt depuis 2012, devrait être remise en activité en 2018. © Joan Tilouine pour J.A.

L’usine d’alumine exploitée par Rusal Friguia, à Fria (Guinée), à l’arrêt depuis 2012, devrait être remise en activité en 2018. © Joan Tilouine pour J.A.

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Publié le 7 août 2017 Lecture : 2 minutes.

Rendu public le 28 juin, la dernière mouture du rapport de l’ONG NRGI n’est pas bien passée à Conakry. Le gouvernement de la Guinée n’a en effet pas bien digéré les notes qui lui ont été attribuées sur les points que l’organisation américaine évalue chaque année (gouvernance de l’attribution des droits d’extraction, gestion des revenus…). Résultat : 63e sur 81 pays classés en 2017. À titre de comparaison, la Guinée apparaissait au 33e rang de ce même classement en 2013, qui portait alors sur 58 pays.

Dans un communiqué du 13 juillet 2017, le ministère guinéen des Mines et de la Géologie « constate avec regret que la plupart des informations divulguées sont en net déphasage avec la réalité du secteur minier guinéen » et exige la correction « des erreurs relevées » et la révision du « score et [du] classement de la Guinée ».

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L’ONG a ainsi dépêché à Conakry deux analystes économiques, Thomas Lassourd et Kaisa Toroskainen, pour épauler la coordinatrice de NRGI à Conakry, Marie-Joséphine Nsengiyumva. Et leurs trois jours de tête-à-tête (du 1er au 3 août) avec les autorités guinéennes ont été fructueux, assurent les autorités.

Les erreurs vont dans le sens d’une amélioration du score de la Guinée

« Nous avons critiqué la méthodologie du rapport, dit le secrétaire général du ministère guinéen des Mines et de la géologie, Saadou Nimaga. D’abord des éléments factuels qui peuvent constituer des erreurs immédiatement corrigibles, comme celles relatives au cadastre qui a connu beaucoup d’amélioration ces dernières années, surtout ces derniers mois, à travers sa mise en ligne. Aussi l’ONG n’avait pas toutes les informations sur la Société guinéenne du patrimoine minier (Soguipami). On leur a fourni des informations et des documents qui certainement vont changer fondamentalement certains éléments d’appréciation ».

« Les erreurs vont dans le sens d’une amélioration du score de la Guinée, confirme à Jeune Afrique Thomas Lassourd, l’un des émissaires de l’ONG dépêchés à Conakry. « Avec ce type d’indice, il y a toujours une marge d’erreur. C’est tout à fait naturel. On est ouvert pour corriger ce qui est corrigible. Dès que tous les documents auront été collectés, nous allons recalculer l’indice pour la Guinée et voir comment le score va changer ».

La Guinée est loin d’être le seul pays africain mal noté par ce rapport. La majorité des pays du continent ont reçu des notes comprises entre « faible » et « défaillant ».  

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