Afrique du Sud : les parlementaires rejettent la nouvelle motion de défiance contre Jacob Zuma

Le chef de l’Éat sud-africain Jacob Zuma, empêtré dans des scandales à répétition, a survécu mardi à une nouvelle motion de défiance au Parlement.

Le président sud-africain Jacob Zuma devant le Parlement au Cap, le 29 avril 2016. © Mike Hutchings/AP/SIPA

Le président sud-africain Jacob Zuma devant le Parlement au Cap, le 29 avril 2016. © Mike Hutchings/AP/SIPA

Publié le 8 août 2017 Lecture : 2 minutes.

« Nous avons prouvé une nouvelle fois que l’ANC est le parti du peuple », a déclaré le président Zuma devant le Parlement, peu après l’annonce des résultats du vote. « Nous représentons la majorité, l’opposition inonde les médias de propagande selon laquelle l’ANC n’aurait plus le soutien du peuple », a-t-il lancé sous les acclamations de ses partisans.

« Le Parlement a rejeté la tentative de faire tomber le gouvernement », s’est aussi réjoui le groupe parlementaire de l’ANC. « Nous avions toute confiance en nos députés pour faire échouer cette motion et c’est ce que nous avons fait », a-t-il ajouté. Le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), a quant à lui fait part de sa déception . « La majorité de l’ANC a choisi la corruption et le vol plutôt que les intérêts du pays. Les Sud-Africains n’oublieront jamais ce jour ».

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Sur 384 votants, 198 parlementaires se sont exprimés contre la démission du président Jacob Zuma, 177 ont voté pour et neuf se sont abstenus. Le vote de la motion de défiance avait débuté aux environs de 14h dans une ambiance houleuse au Parlement du Cap. C’était la première fois que les parlementaires avaient la possibilité de voter à bulletin secret une motion de défiance visant le chef de l’État. L’opposition réclamait vivement cette modalité, en espérant ainsi récupérer des voix au sein de l’ANC, le parti de Jacob Zuma. Une demande satisfaite lundi 7 août, à la surprise générale, par la présidente du Parlement, pourtant réputée proche du clan Zuma. 

Des accusations de corruption

Pour faire tomber le président Zuma, l’opposition avait besoin d’au moins 50 voix parmi les députés de l’ANC – qui totalisent 249 députés sur un total de 400 au Parlement. Pour cela, elle comptait s’appuyer sur la fronde naissante au sein du parti, après l’avalanche de révélations autour des liens troubles entretenus par le clan présidentiel avec la famille Gupta.

Des critiques nourries par le limogeage fin mars du très respecté ministre des Finances Pravin Gordhan, qui s’était montré intraitable sur la corruption. Les vétérans de l’ANC, qui avaient combattu l’apartheid aux côtés de Nelson Mandela, s’étaient également fendu d’un communiqué, dans lequel ils dénonçaient un « gouvernement de criminels ».

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