Al Hoceïma : un manifestant meurt des suites de ses blessures
Un manifestant du « Hirak », le mouvement à l’origine de la contestation qui secoue la région du Rif, a succombé ce mardi à ses blessures. Depuis que la contestation a éclaté en octobre dernier, c’est la première fois qu’un manifestant perd la vie suite à des heurts avec les forces de l’ordre.
![Un manifestant fait face aux forces de l’ordre lors de la grande marche du 20 juillet 2017 à Al-Hoceïma, dans le Rif. © Therese Di Campo/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2017/08/08/sipa_ap22080679_000021-e1502210184367.jpg)
Un manifestant fait face aux forces de l’ordre lors de la grande marche du 20 juillet 2017 à Al-Hoceïma, dans le Rif. © Therese Di Campo/AP/SIPA
Imad Atabi était plongé dans le coma, après avoir été blessé à la tête le 20 juillet lors d’affrontements entre forces de l’ordre et manifestants dans la ville d’Al Hoceïma. La nature de sa blessure n’a pas été précisée officiellement, mais les membres du Hirak ont affirmé qu’il avait été touché par une grenade lacrymogène tirée par les forces de l’ordre.
Le jeune homme avait été transféré à l’hôpital militaire de Rabat, où son état de santé s’était « stabilisé » selon les autorités. D’après les déclarations du procureur d’Al Hoceïma à l’AFP, les investigations sont toujours en cours pour « élucider les circonstances de cet incident, déterminer les responsabilités et prendre les mesures juridiques qui s’imposent ».
Le ministère de l’Intérieur pointé du doigt
L’Association marocaine des droits de l’Homme a pour sa part accusé le ministère de l’Intérieur d’être « responsable » de ce décès. Lors de la grande marche du 20 juillet, qui s’était tenue malgré l’interdiction des autorités, des échanges de jets de pierre entre policiers et manifestants avaient eu lieu. La police avait également lancé des grenades lacrymogènes. Des heurts à l’origine de plusieurs dizaines de blessés des deux côtés.
La tension est descendue d’un cran fin juillet après le retrait des forces de l’ordre des centres villes d’Al Hoceïma et Imzouren, puis avec la grâce accordée fin juillet par le roi du Maroc à une quarantaine de détenus du mouvement, sur plus de 150 personnes incarcérées.
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