Mali : 11 candidats pour la présidence de la Femafoot
Le dépôt des candidatures au poste de président de la Fédération malienne de football a pris fin ce 8 août. Ils sont onze sur la ligne de départ, du jamais vu.
La commission électorale pour l’élection du futur président de la fédération malienne de football a annoncé mercredi 9 août une liste de 11 candidatures au poste de président de la Fédération malienne de football, dont l’élection à deux tours est prévue le 8 octobre prochain à Bamako. Parmi ces 11 candidats, les profil sont multiples : anciens joueurs, anciens agents de joueur, journalistes ou encore dirigeants de ligues régionales de football.
Certains noms sont bien connus dans le football malien. D’abord Salaha Baby, considéré comme un des favoris. Il est président de la Ligue de Tombouctou et membre influent du collectif des clubs et des ligues majoritaires. Autre favori annoncé : Mamoutou Touré, premier vice-président de la Femafoot, numéro deux de l’AS Real Bamako et, par ailleurs, directeur administratif et financier de l’Assemblée nationale.
Parmi les autres personnalités qui jouissent d’une certaine renommée au niveau national, on trouve Amadou Mahamane Sangho, ancien joueur du Stella Club d’Abidjan avec lequel il a pris la Coupe de la CAF en 1993 à Abidjan. Devenu depuis journaliste sportif, il occupe aujourd’hui le poste de chargé de mission au sein du ministère malien de la Sécurité intérieure. La liste comprend d’autres journalistes, dont Alassane Souleymane, ancien présentateur de journal à la télévision nationale et porte-parole de la Fédération malienne de football.
Deux mois de campagne
L’élection du futur président de la Femafoot est suivie au plus haut niveau. « D’abord, parce qu’en mars 2017, la fédération a été suspendue de la Fifa après une grave crise entre ses dirigeants et le ministre malien des Sports, puis parce que le football suscite la passion au Mali, et que nous sommes dans une période de turbulences à cause de toutes les manifestions politiques liées au projet de référendum sur la Constitution », nous dit une source proche du dossier.
Pour les candidats, c’est le début d’une campagne de deux mois avant un scrutin dont les électeurs sont les ligues de football, qui détiennent 3 voix, les équipes de la première division et les champions de la deuxième division, ainsi que les associations des arbitres, des entraîneurs et des médecins sportifs, qui ont chacun une voix. « Je vais jouer sur les alliances. Ce qui est sûr, c’est qu’au premier tour, personne ne gagnera, donc tout va se jouer au second », dit Amadou Sangho.
Du côté de Mamoutou Touré, suspecté de jouir du soutien discret du ministre porte-parole du gouvernement, Abdel Kader Konaté, on fait profil bas. « Je ne connais même pas le ministre Konaté, et je fais ma campagne selon mes moyens et mon carnet d’adresse », dit l’intéressé, dit « Bavieux ». Les responsables politiques vont-il réussir à se tenir à distance de cette élection ? Rien n’est moins sûr…
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