Côte d’Ivoire : une grève handicape le fonctionnement du plus grand hôpital de Bouaké

Dans la deuxième ville de Côte d’Ivoire, le Centre hospitalier universitaire fonctionne au ralenti, depuis le déclenchement jeudi d’un mouvement de grève parmi les agents de sécurité et d’entretien. Ils réclament le paiement de sept mois d’arriérés de salaire.

Aux urgences du CHU de Yopougon, le 20 avril 2017. © Julien Clémençot pour JA

Aux urgences du CHU de Yopougon, le 20 avril 2017. © Julien Clémençot pour JA

Publié le 10 août 2017 Lecture : 1 minute.

« Aucun service, y compris le bloc opératoire, n’a été nettoyé, empêchant les médecins de procéder à des interventions chirurgicales »,  explique ce jeudi 10 août à l’AFP Richard Kassi, responsable d’une société de sécurité qui exerce dans le Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Bouaké.

« Cela fait sept mois que le CHU n’a pas payé nos factures. Donc nous avons des difficultés pour payer nos agents, poursuit-il. Nos agents se lèvent à 4 heures du matin pour venir au travail. Ils nous ont donné un préavis de grève et étant impuissants, on l’a signifié au CHU. »

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Un « problème de budget »

« On nous a fait savoir que c’était un problème de budget, que l’État n’envoie pas d’argent pour couvrir les prestations », a-t-il ajouté.

Le préavis de grève s’étale sur trois jours à compter de jeudi, mais sera reconduite « tant que nous ne serons pas payés », assure pour sa part Madoukoffi Doumbia, responsable du service entretien. Près de 123 agents seraient concernés par ces arriérés de salaire, selon elle.

La direction de l’hôpital était injoignable jeudi pour répondre à nos questions.

La Côte d’Ivoire fait face à une large grogne sociale depuis plusieurs mois. Les fonctionnaires eux aussi ont mené plusieurs mouvements de grève pour réclamer des augmentations de salaire et le paiement d’arriérés.

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