États-Unis : Donald Trump vivement critiqué pour sa réaction après les violences racistes de Charlottesville

Une femme est morte samedi à Charlottesville, en Virginie, tuée par une voiture qui a foncé sur des contre-manifestants, venus dénoncer la présence de groupuscules identitaires et néo-nazis dans la ville. Le président Donald Trump a condamné le sectarisme et la violence venant « de diverses parties ». Une réaction que l’opinion a jugée indulgente envers l’extrême-droite américaine.

Donald Trump, le 12 août 2017 à Bedminster. © JIM WATSON/AFP

Donald Trump, le 12 août 2017 à Bedminster. © JIM WATSON/AFP

Publié le 14 août 2017 Lecture : 2 minutes.

La Maison Blanche s’efforce de calmer la polémique suscitée par la réaction du président Donald Trump concernant les violences survenues à Charlottesville ce week-end. Non sans mal. « La condamnation par Donad Trump de la haine et de l’intolérance, après les violences de Charlottesville, inclut bien sûr celles des suprémacistes blancs et des néo-nazis, du Ku Klux Klan et des tous les groupes extrémistes », a ainsi tenté un porte-parole dimanche 13 août.

Une femme de 32 ans a été tuée, la veille, lorsqu’une voiture a foncé sur la foule de contre-manifestants venus à Charlotesville pour dénoncer la présence de groupuscules identitaires et néo-nazis. Depuis son golf de Bedminster, dans le New Jersey, le président américain a réagi en renvoyant les deux camps dos-à-dos puisqu’il a condamné une « violence venant de diverses parties ».

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Les élus demandent des comptes à Trump

De nombreuses voix se sont élevées, dans le camp démocrate mais aussi dans le camp républicain, pour réclamer plus de clarté de la part du locataire de la Maison Blanche, certains rappelant l’ambiguïté qu’il cultive par rapport à la frange la plus à droite de son électorat depuis les premiers jours de sa campagne. La plupart ont posé la même question : pourquoi le président des États-Unis n’a-t-il pas dénoncé explicitement ces mouvements radicaux prônant notamment la suprématie de la race blanche ?

Dans le camp républicain, les critiques − plus ou moins directes − ont fusé tout au long du week-end. « Il faut nommer le mal », a par exemple martelé le sénateur du Colorado Cory Gardner. Et son homologue de Floride, Marco Rubio, a pour sa part exprimé son souhait d’entendre le président « décrire les événements de Charlottesville pour ce qu’ils sont : une attaque terroriste menée par des suprémacistes blancs ».

Trump a fait le choix durant sa campagne présidentielle de jouer sur nos pires préjugés

D’autres vont plus loin et se demandent si, par sa rhétorique, par sa volonté de prendre des mesures ciblant les étrangers et ses appels répétés à donner la priorité à l’Amérique, le président Trump a enhardi les suprémacistes blancs.

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Le maire démocrate de Charlottesville, Michael Signer, a répondu par l’affirmative, sur la chaîne CBS, jugeant que « Trump avait fait le choix durant sa campagne présidentielle […] de jouer sur nos pires préjugés ». Avant d’ajouter : « Je pense que ce qui s’est passé ce week-end a un lien direct avec ces choix. »

De nouvelles déclarations à venir

Le 45e président des États-Unis a annoncé qu’il donnerait ce lundi 14 août une conférence de presse à Washington. Si la thématique de cette conférence n’a pas été confirmée par la Maison Blanche, les événements de  Charlottesville devraient y figurer en bonne place.

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De son côté, la justice américaine doit se pencher sur le cas du suspect du drame, James Fields, une jeune homme de 20 ans présenté comme originaire de l’Ohio. Il a été inculpé de meurtre, de violences volontaires ayant causé des blessures et de délit de fuite.

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