Urbanisme : quand les architectes africains font leur révolution

Fini le tout-climatisation et les constructions grandes consommatrices d’énergie ! Place dorénavant aux bâtiments respectueux de l’environnement et des populations africaines. Du nord au sud du continent, nous vous présentons dans ce dossier une dizaine de projets innovants qui illustrent la révolution récente de l’architecture africaine.

Silver Bay Villa, à Shelley Point (Le Cap). © Wieland Gleich and Karl Beath/Saota

Silver Bay Villa, à Shelley Point (Le Cap). © Wieland Gleich and Karl Beath/Saota

ProfilAuteur_SeverineKodjo

Publié le 29 août 2014 Lecture : 2 minutes.

Croissance démographique, urbanisation galopante, développement anarchique de l’immobilier, raréfaction des espaces publics… Les défis auxquels les mégalopoles – mais aussi les campagnes – africaines doivent faire face sont nombreux. Développer une cité ne se résume pas à réquisitionner des bras et à amasser du béton. Les effondrements de bâtiments lors des pluies diluviennes qui se sont abattues sur Abidjan en juin faisant des dizaines de morts en sont la preuve. Le développement anarchique des villes africaines en dit souvent long sur l’incapacité des États à gérer socialement et convenablement la chose publique.

Si la progression des économies africaines ne s’accompagne pas d’un développement des agglomérations conçues comme lieux de vie et espaces d’échanges, alors il y a fort à parier que ces concentrations de populations se révèlent à terme explosives. Tout l’enjeu est donc de construire un vivre-ensemble qui soit aussi un mieux-être. Pour cela, le continent a plus que jamais besoin de ses architectes engagés à promouvoir des produits respectueux et de l’environnement et de ses usagers.

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Tradition et créativité

Du nord au sud, nous avons sélectionné une dizaine de projets innovants, réalisés ou en cours de réalisation. Tous sont l’oeuvre de femmes et d’hommes issus du continent, la plupart diplômés d’universités ou de grandes écoles occidentales à défaut d’avoir pu profiter d’une formation d’excellence sur place. Mais tous ont décidé de promouvoir sur leur terre natale et ailleurs une architecture locale moderne, c’est-à-dire qui s’adapte aux réalités (climatiques, économiques, environnementales…) du terrain et soit moins consommatrice d’énergie, plus intelligente.

Et nous prouvent, si besoin était, que l’architecture africaine peut s’inscrire au coeur de la modernité et donc être créative, voire révolutionnaire, tout en respectant l’habitat traditionnel et devenant source d’inspiration pour d’autres.

SOMMAIRE

© Wieland Gleich and Karl Beath/Saota

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