Affaire Grace Mugabe : la Première dame du Zimbabwe se trouve toujours en Afrique du Sud

Le Zimbabwe a requis mercredi l’immunité diplomatique pour la Première dame du Zimbabwe, Grace Mugabe. Visée par une plainte pour agression en Afrique du Sud, où elle est soupçonnée d’avoir frappé deux femmes dans un hôtel de Johannesburg, elle n’a pas quitté le sol sud-africain comme l’ont prétendu certaines sources.

Robert Mugabe et son épouse Grace Mugabe en février 2016. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA

Robert Mugabe et son épouse Grace Mugabe en février 2016. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA

Publié le 16 août 2017 Lecture : 2 minutes.

L’affaire Grace Mugabe vire au casse-tête diplomatique. Après de longues heures d’incertitudes, le ministère sud-africain de la Police a annoncé mercredi 16 août que Mme Mugabe, par le biais des autorités du Zimbabwe, avait invoqué l’immunité et qu’elle se trouvait toujours sur son territoire, démentant certaines déclarations selon lesquelles elle avait regagné Harare.

La première du Zimbabwe est accusée d’avoir, dimanche dernier, agressé, frappé et blessé au visage Gabriella Engels, un mannequin de 20 ans qui se trouvait dans le même hôtel qu’elle avec des amis, dans un quartier huppé de Johannesburg. La jeune femme a déposé plainte pour coups et blessures, assurant avoir été entaillée au front.

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« Les avocats de la suspecte et les représentants de son gouvernement ont sollicité verbalement les enquêteurs de la police pour leur signaler qu’elle souhaitait invoquer l’immunité diplomatique », a indiqué le ministère. Selon les détails livrés mercredi par le ministère de la Police, Grace Mugabe avait initialement convenu avec les autorités sud-africaines de se présenter d’elle-même mardi dans un commissariat de Johannesburg.

Grace Mugabe invoque la protection diplomatique

Cet « arrangement » devait lui permettre de présenter sa « version des faits » avant que le parquet ne se prononce sur l’ouverture éventuelle d’une enquête, a ajouté le ministère. Mais la « suspecte » a renoncé à se présenter, arguant d’une protection diplomatique en tant qu’épouse du président.

Plusieurs médias ont rapporté dès mardi soir sur la foi de sources anonymes que la première dame avait discrètement regagné la capitale de son pays, Harare. Néanmoins, le ministère sud-africain de la Police a démenti ces propos en assurant qu’elle se trouvait toujours en Afrique du Sud, sans toutefois dévoiler son lieu de résidence.

« Elle n’a pas quitté la République sud-africaine et a informé les autorités de sa présence au sommet de la Communauté de développement des pays d’Afrique australe auquel son époux doit participer ce week-end à Pretoria », a assuré le ministère.

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Négociations en cours

Selon les médias de son pays, Grace Mugabe se trouvait en Afrique du Sud pour faire soigner une blessure au pied. Comme son mari, elle se rend parfois à l’étranger pour des raisons médicales, les services de santé de son pays étant en pleine déliquescence.

Des négociations étaient toujours en cours mercredi entre les deux pays, selon le ministère sud-africain de la Police, pour trouver une issue à cette embarrassante affaire.

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