Au Nigeria, un plan à 41 milliards de dollars pour développer le réseau ferroviaire

Le Nigeria a démarré des travaux d’extension de son réseau ferroviaire, d’un coût total de 41 milliards de dollars. Objectif : développer son économie non pétrolière en stimulant le transport des marchandises à l’intérieur du pays et jusqu’à ses ports maritimes.

Contruction de la ligne de chemin de fer urbain Blue Line au niveau de la station Iganmu à Lagos, Nigéria, le 20 mai 2014. © Gwenn Dubourthoumieu/Jeune Afrique

Contruction de la ligne de chemin de fer urbain Blue Line au niveau de la station Iganmu à Lagos, Nigéria, le 20 mai 2014. © Gwenn Dubourthoumieu/Jeune Afrique

Publié le 17 août 2017 Lecture : 2 minutes.

« Il n’y a pas de développement économique ou de croissance sans logistique, et pour rendre la logistique efficace, il faut aborder la question des chemins de fer », a assuré le ministre nigérian des Transports Rotimi Amaechi à l’agence Bloomberg, au cours d’un entretien où il a détaillé les projets de développement ferroviaire en cours et à venir du gouvernement.

Ces projets s’inscrivent dans le plan de relance et de croissance économique du président Muhammadu Buhari, présenté en mars, et qui vise à stimuler l’agriculture et l’industrie en développant le réseau de transport et les infrastructures électriques du pays.

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Financements chinois

Le projet d’extension comprend la construction d’une seconde voie ferrée reliant les deux plus grandes villes du pays, à savoir la capitale économique Lagos, et Kano, au nord du pays. Cette ligne de 1 100 kilomètres permettra le transport de marchandises et de passagers. Le gouvernement a également signé un contrat pour la construction d’une voie ferrée côtière afin de connecter Lagos à la ville orientale de Calabar.

Ces deux chemins de fer devraient coûter 20 milliards de dollars, financés en majorité par China Exim Bank, qui a déjà débloqué 5,9 milliards de dollars. Le groupe China civil engineering construction corporation assure les travaux qui devraient s’achever fin 2019, selon le ministre des Transports interviewé par Bloomberg.

Un contrat de concession

De son côté, General Electric dirige un groupement en charge de la réhabilitation des 3 505 kilomètres de chemins de fer, vétustes et étroits, reliant les villes côtières de Port Harcourt et Lagos au nord du pays. Le groupement, qui comprend le chinois SinoHydro, le sud-africain Transnet SOC et le hollandais APM Terminals, a remporté le contrat de concession en mai dernier. Il est chargé du financement, des travaux et de l’exploitation des voies ferrées pour une période qui sera déterminée au cours de futures négociations avec le gouvernement, selon le ministre cité par Bloomberg.

Seize milliards de dollars supplémentaires devraient également être investis dans des voies ferrées additionnelles pour relier toutes les capitales fédérales ainsi que la ville de Maradi, au Niger voisin, d’après le ministre des Transports qui a précisé que ce projet de partenariat public-privé faisait toujours l’objet de discussions avec les investisseurs.

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Des coûts logistiques réduits

Il a ajouté que le gouvernement voulait également achever d’ici 2018 une voie ferrée de 3 milliards de dollars entre Abuja et le hub pétrolier de Warri, dans le sud du pays.

En connectant ses lignes de chemin de fer aux ports en eau profonde existants ou en projet, le Nigeria espère réduire les coûts logistiques et faciliter le transport de marchandise à l’export comme à l’import.

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