Nord du Cameroun : quatre morts dans un attentat-suicide attribué à Boko Haram
Quatre personnes ont trouvé la mort mardi soir dans un attentat-suicide dans une localité de l’extrême-nord du Cameroun. Les quatre victimes sont membres d’un « comité de vigilance » qui collabore avec le gouvernement pour lutter contre Boko Haram.
![Des membres de la coalition régionale contre Boko Haram près de la ville de Fotokol, dans l’extrême nord du Cameroun, le 19 février 2015 (photo d’illustration). © Edwin Kindzeka Moki/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2017/08/24/camer2.png)
Des membres de la coalition régionale contre Boko Haram près de la ville de Fotokol, dans l’extrême nord du Cameroun, le 19 février 2015 (photo d’illustration). © Edwin Kindzeka Moki/AP/SIPA
« Quatre personnes membres d’un comité de vigilance d’Amchidé sont mortes à la suite d’un attentat-suicide », a affirmé à l’AFP un membre d’un autre groupe d’auto-défense actif dans cette ville située dans une zone où sévit les jihadistes nigérians de Boko Haram.
« Deux sont morts sur place, un autre a rendu l’âme au camp du BIR (Bataillon d’intervention rapide), où il avait été transporté pour les premiers soins, et un autre est décédé à l’hôpital de Mora (le chef-lieu du département où se trouve Amchidé) », a-t-il poursuivi.
L’information et le bilan de l’attaque ont été confirmés à l’AFP par une source sécuritaire de la région.
Forte explosion, un garçon kamikaze
« Je me trouvais dans mon secteur lorsque j’ai entendu une forte explosion dans un autre coin de la ville », a rapporté le membre du groupe d’auto-défense, s’exprimant sous couvert d’anonymat. « Sur place, nous avons constaté qu’un garçon s’était fait exploser au milieu des gars du comité de vigilance », a-t-il ajouté.
Composés de civils qui livrent des renseignements aux forces gouvernementales pour lutter contre Boko Haram, ces comités sont particulièrement ciblés par les jihadistes.
Au Cameroun, la région de l’Extrême-Nord est confrontée depuis plusieurs semaines à une résurgence d’attaques attribuées à la nébuleuse, après des mois de relative accalmie.
Le 5 août, huit civils ont été tués dans un attentat dans le village d’Ouro-Kessoum, à 2 km d’Amchidé. Mi-juillet, 15 civils avaient trouvé la mort dans un double attentat-suicide à Waza, à une cinquantaine de kilomètres d’Amchidé, également proche de la frontière nigériane.
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