Nord du Cameroun : quatre morts dans un attentat-suicide attribué à Boko Haram

Quatre personnes ont trouvé la mort mardi soir dans un attentat-suicide dans une localité de l’extrême-nord du Cameroun. Les quatre victimes sont membres d’un « comité de vigilance » qui collabore avec le gouvernement pour lutter contre Boko Haram.

Des membres de la coalition régionale contre Boko Haram près de la ville de Fotokol, dans l’extrême nord du Cameroun, le 19 février 2015 (photo d’illustration). © Edwin Kindzeka Moki/AP/SIPA

Des membres de la coalition régionale contre Boko Haram près de la ville de Fotokol, dans l’extrême nord du Cameroun, le 19 février 2015 (photo d’illustration). © Edwin Kindzeka Moki/AP/SIPA

Publié le 23 août 2017 Lecture : 1 minute.

« Quatre personnes membres d’un comité de vigilance d’Amchidé sont mortes à la suite d’un attentat-suicide », a affirmé à l’AFP un membre d’un autre groupe d’auto-défense actif dans cette ville située dans une zone où sévit les jihadistes nigérians de Boko Haram.

« Deux sont morts sur place, un autre a rendu l’âme au camp du BIR (Bataillon d’intervention rapide), où il avait été transporté pour les premiers soins, et un autre est décédé à l’hôpital de Mora (le chef-lieu du département où se trouve Amchidé) », a-t-il poursuivi.

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L’information et le bilan de l’attaque ont été confirmés à l’AFP par une source sécuritaire de la région.

Forte explosion, un garçon kamikaze

« Je me trouvais dans mon secteur lorsque j’ai entendu une forte explosion dans un autre coin de la ville », a rapporté le membre du groupe d’auto-défense, s’exprimant sous couvert d’anonymat. « Sur place, nous avons constaté qu’un garçon s’était fait exploser au milieu des gars du comité de vigilance », a-t-il ajouté.

Composés de civils qui livrent des renseignements aux forces gouvernementales pour lutter contre Boko Haram, ces comités sont particulièrement ciblés par les jihadistes.

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Au Cameroun, la région de l’Extrême-Nord est confrontée depuis plusieurs semaines à une résurgence d’attaques attribuées à la nébuleuse, après des mois de relative accalmie.

Le 5 août, huit civils ont été tués dans un attentat dans le village d’Ouro-Kessoum, à 2 km d’Amchidé. Mi-juillet, 15 civils avaient trouvé la mort dans un double attentat-suicide à Waza, à une cinquantaine de kilomètres d’Amchidé, également proche de la frontière nigériane.

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