Affaire Grace Mugabe : l’immunité diplomatique de la Première dame du Zimbabwe contestée devant la justice sud-africaine

La jeune femme qui prétend avoir été agressée par Grace Mugabe le 13 août dernier à Johannesburg a saisi la justice sud-africaine pour obtenir l’annulation de l’immunité diplomatique accordée à la Première dame du Zimbabwe.

Grace Mugabe, la Première dame du Zimbabwe, à Masvingo, au Zimbabwe, en décembre 2016. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA

Grace Mugabe, la Première dame du Zimbabwe, à Masvingo, au Zimbabwe, en décembre 2016. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA

Publié le 24 août 2017 Lecture : 1 minute.

« Nous avons déposé notre demande » mercredi auprès de la Haute Cour de Pretoria pour obtenir une annulation de la décision d’accorder l’immunité à Grace Mugabe, a déclaré à l’AFP Willie Spies, avocat de Gabriella Engels. La ministre « a mal interprété la loi. Elle a appliqué les mauvais principes » pour accorder l’immunité, a-t-il affirmé, précisant que la première audience avait été fixée au 19 septembre.

Frappée avec une rallonge électrique

L’épouse du président zimbabwéen est accusée d’avoir frappé le 13 août Gabriella Engels, une mannequin de 20 ans, avec une rallonge électrique dans un hôtel de Johannesburg. Selon les médias, les deux fils de Grace et Robert Mugabe se trouvaient alors dans le même établissement.

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Grace Mugabe, qui figure parmi les favoris pour succéder à son mari, Robert Mugabe, à la tête du pays, ne s’est pas présentée au commissariat à Johannesburg où elle était attendue la semaine dernière. Elle s’est envolée pour le Zimbabwe dans la nuit du 19 au 20 août, quelques heures après s’être vu accorder l’immunité diplomatique par la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Maite Nkoana-Mashabane.

« Beaucoup peut être dit pour ou contre »

La chef de la diplomatie sud-africaine avait alors estimé « que l’immunité diplomatique était justifiée dans ce cas particulier ». Face aux demandes d’explications de l’opposition, le vice-président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré devant le Parlement que l’immunité avait été accordée en vertu « des régulations sur l’immunité reconnues internationalement ».

« C’est la première fois que nous avons utilisé ce type de convention et beaucoup peut être dit pour ou contre », a-t-il ajouté.

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