Élections générales en Angola : victoire sans surprise du parti au pouvoir
Au pouvoir depuis quatre décennies en Angola, le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA) a remporté les élections générales disputées mercredi avec plus de 64 % des suffrages, a annoncé jeudi la Commission nationale électorale (CNE).
![João Lourenço, président de l’Angola. © Bruno Fonseca/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2017/08/24/sipa_ap22093700_000001-e1503592313869.jpg)
João Lourenço, président de l’Angola. © Bruno Fonseca/AP/SIPA
Avec ce scrutin, le MPLA dispose d’une majorité absolue de 220 sièges au Parlement. Les députés du parti nommeront ensuite leur candidat, l’actuel ministre de la Défense Joao Lourenço, à la tête du pays. Celui-ci succédera au président José Eduardo dos Santos, qui a décidé de quitter le pouvoir après un règne sans partage de trente-huit ans. Celui-ci conservera toutefois la présidence du MPLA jusqu’en 2022.
Les deux principaux concurrents du MPLA – l’Unita (Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola) et la Casa-CE – ont respectivement recueilli 24,04 % et 8,56 % des voix, a précisé au cours d’une conférence de presse la porte-parole de la CNE, Julia Ferreira.
La promesse d’un « miracle économique »
Bientôt âgé de 75 ans, José Eduardo dos Santos, fatigué par la maladie, avait annoncé à la fin de l’année dernière qu’il ne briguerait pas de nouveau mandat. Son successeur Joao Lourenço, un ancien général de 64 ans, hérite d’un pays secoué depuis trois ans par une grave crise économique, causée par la chute brutale des prix du pétrole, sa principale ressource. Ce qui ne l’a pas empêché de promettre durant la campagne un « miracle économique » et de lutter contre la corruption.
Les adversaires du régime accusent José Eduardo dos Santos d’avoir fait main basse sur la plupart des richesses du pays, une situation symbolisée par la nomination l’an dernier de sa fille Isabel, considérée comme la femme la plus riche d’Afrique, à la tête de la compagnie pétrolière nationale, la Sonangol. Malgré sa manne pétrolière, l’Angola reste un des pays les plus pauvres de la planète.
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