Une vaste opération policière permet la saisie de 420 tonnes de médicaments de contrebande en Afrique de l’Ouest
Interpol a annoncé vendredi la saisie de plus de 420 tonnes de produits médicaux de contrebande en Afrique de l’Ouest, dans le cadre d’une vaste opération de police internationale.
![L’échoppe d’un commerçant de médicaments traditionnels, ici à Johannesburg, au Mai Mai Market. © Jerome Delay/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/02/01/medecine_traditionnelle.jpg)
L’échoppe d’un commerçant de médicaments traditionnels, ici à Johannesburg, au Mai Mai Market. © Jerome Delay/AP/SIPA
Ce coup de filet, mené entre le 15 mai et le 17 juin derniers et coordonné par Interpol, a mobilisé quelque 1 150 agents de police, de douanes et d’agences de réglementation des produits de santé de sept pays : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger, le Nigeria et le Togo.
Dans le cadre de cette opération, plus de 41 millions de cachets et 13 000 cartons de produits médicaux et pharmaceutiques (compléments alimentaires, analgésiques, antibiotiques, médicaments anti-malaria…) de contrebande ont été saisis, pour une valeur marchande d’environ 21,8 millions de dollars (près de 18,5 millions d’euros).
Des descentes policières tous azimuts
Environ 150 personnes ont été arrêtées ou placées sous surveillance à l’issue des descentes policières, qui ont visé des marchés, des magasins, des pharmacies, des entrepôts, des véhicules et des fabriques clandestines.
Au Bénin, à Koro (centre), 100 tonnes de médicaments de contrebande ont été ainsi découvertes cachées dans des camions transportant des fruits. Provenant de Guinée, les véhicules devaient approvisionner les pays de la région, selon Interpol.
« Des initiatives comme l’Opération Heera visent non seulement à protéger le public de produits pouvant être dangereux pour la santé, mais aussi à démanteler des réseaux clandestins qui sont souvent liés à d’autres formes de crimes graves », a déclaré le directeur exécutif des services de police d’Interpol, Tim Morris, cité par le communiqué de l’organisation internationale de police criminelle, dont le siège est à Lyon.
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