Obama : Hollande et Cameron d’accord pour soutenir l’effort humanitaire en Irak
Le Premier ministre britannique David Cameron et le président français François Hollande vont soutenir l’effort humanitaire initié par les Etats-Unis dans le nord de l’Irak, a déclaré samedi Barack Obama après s’être entretenu avec les deux dirigeants européens.
![Barack Obama à la Maison Blanche le 9 aout 2014. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2014/08/09/009082014173310000000fdfdfd.jpg)
Barack Obama à la Maison Blanche le 9 aout 2014. © AFP
"Tous les deux ont exprimé leur soutien à nos actions et sont d’accord pour nous appuyer dans l’assistance humanitaire que nous offrons aux Irakiens qui souffrent le plus", a déclaré M. Obama lors d’une conférence de presse.
"Une fois encore l’Amérique est fière d’agir aux côtés de ses plus proches alliés et amis", a ajouté le président américain.
"Je suis confiant dans le fait que nous pourrons empêcher l’Etat islamique d’aller dans les montagnes et de massacrer les gens qui se sont réfugiés là-bas, mais l’étape suivante sera compliquée au niveau logistique : comment permettre un passage sûr pour permettre à ces gens de descendre des montagnes, et où peut-on les déplacer pour qu’ils soient en sécurité ? C’est le genre de chose sur lequel nous devons nous coordonner au niveau international", a-t-il encore souligné.
M. Obama a également souligné qu’il n’y avait pas de calendrier précis sur la fin des frappes aériennes américaines contre les jihadistes de l’Etat islamique et que le problème ne se réglerait pas en quelques semaines.
Samedi, les forces irakiennes et kurdes s’apprêtaient à lancer une contre-offensive sur des territoires perdus dans le nord de l’Irak.
Les insurgés sunnites menés par l’EI étaient jusqu’à présent restés à distance de la région autonome du Kurdistan. Mais ce pacte tacite de non-agression a volé en éclat fin juillet et les peshmergas kurdes ont enregistré une série de revers.
La progression des jihadistes a jeté sur les routes des dizaines de milliers de personnes, en particulier des chrétiens et de nombreux Yazidis, une minorité kurdophone connue pour adorer une divinité associée par les musulmans au diable.
Renverser la situation
Après les premiers bombardements américains, le temps est venu de contre-attaquer, a estimé vendredi Fouad Hussein, un haut responsable kurde. "Les peshmergas vont d’abord se regrouper, puis se redéployer dans les zones dont ils étaient partis, et enfin aider les réfugiés à rentrer chez eux".
Réputés pour leur efficacité et leur organisation, les peshmergas ont profité de la déroute de l’armée en juin pour s’emparer de nouveaux territoires. Mais des difficulités financières, associées au poids que représente la sécurisation d’un territoire aggrandi de 40%, les ont rendus vulnérables à la pression jihadiste.
Les combattants de l’EI ne se trouvent désormais qu’à une quarantaine de kilomètres d’Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, mais n’ont pas franchi les frontières de la province autonome telles que définies avant juin.
Pour le ministre irakien des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari, un Kurde qui boycotte depuis des semaines les réunions gouvernementales, l’absence d’aide militaire aux peshmergas a été une coûteuse erreur.
Mais les frappes américaines ont permis aux autorités fédérales et kurdes de faire front commun pour tenter de défaire l’EI, et "maintenant, l’armée irakienne et les peshmergas se battent côte à côte", a-t-il assuré.
Le chef de l’armée irakienne, Babaker Zebari, s’est lui aussi félicité vendredi d’une nouvelle coopération: "Les officiers de l’armée irakienne, les peshmergas et des experts américains travaillent ensemble pour déterminer les cibles".
Cependant, selon la Maison Blanche, les Etats-Unis entendent mener des frappes "très ciblées", et excluent d’envoyer des troupes au sol ou de s’engager dans "un conflit militaire prolongé".
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