Gabon : les autorités interdisent Jean Ping et plusieurs autres opposants de sortie du territoire

Cette interdiction de sortie du territoire, annoncée dimanche soir, qui vise Jean Ping et d’autres leaders de l’opposition gabonaise, fait suite à ce que les autorités qualifient d’appels au « trouble à l’ordre public ».

L’opposant Jean Ping lors d’une conférence de presse à Bruxelles en avril 2009. © Thierry Charlier/AP/SIPA

L’opposant Jean Ping lors d’une conférence de presse à Bruxelles en avril 2009. © Thierry Charlier/AP/SIPA

Publié le 3 septembre 2017 Lecture : 1 minute.

« Cette mesure est consécutive aux propos séditieux de Jean Ping tenus le 18 août 2017 quand il appelait au trouble à l’ordre public, à la rébellion et à l’insurrection », a déclaré à l’AFP le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Jean-Eric Nziengui Mangala.

Jean Ping avait exhorté le 18 août les Gabonais à « se lever comme un seul homme pour marquer solennellement (son) arrivée au pouvoir ». Une allocution en référence à l’élection présidentielle controversée de 2016, lors de laquelle il avait été défait par le président sortant Ali Bongo Ondimba. Une victoire que l’opposant n’a jamais reconnu.

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« Une mesure provisoire »

Il s’agit d’une « mesure administrative provisoire » concernant « les responsables des partis politiques et personnalités au sein de la Coalition pour la Nouvelle République (CNR) autour de Jean Ping », a expliqué dimanche le porte-parole du ministère de l’Intérieur.

Parmi les autres personnalités visées, on retrouve l’ancien Premier ministre Casimir Oye Mba, un allié de Jean Ping. « Je devais voyager pour la France vendredi soir, a-t-il confié. À l’aéroport, la police me dit que je ne peux pas partir et qu’elle ne fait qu’appliquer les ordres. » D’après lui, c’est la troisième fois qu’une telle mesure lui est appliquée.

« Un rassemblement national » prévu lundi

La mesure des autorités gabonaises s’ajoute à celle du 27 août, lorsque le professeur Albert Ondo Ossa, ancien candidat à la présidentielle de 2009, avait lui aussi été interdit de prendre son vol pour le Cameroun.

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« De manière arbitraire et illégale, ce pouvoir a désormais entrepris de séquestrer les opposants à l’intérieur du territoire », a réagi Jean-Gaspard Ntoutoume Ayi, porte-parole de Jean Ping, contacté par l’AFP. La CNR de Jean Ping a annoncé la tenue lundi d’un « rassemblement national » dans un collège de la capitale, Libreville.

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