Carte interactive : plus de 1 600 accidents aériens en Afrique depuis 1935

Le crash du vol AH5017 d’Air Algérie, le 24 juillet 2014 au Mali, a ravivé le débat sur la sécurité aérienne en Afrique. L’occasion pour « Jeune Afrique » de faire le point sur les catastrophes aériennes sur le continent depuis 1935.

Sur les 1 600 accidents aériens recensés, deux tiers n’ont causé aucune perte humaine. © Capture d’écran/J.A.

Sur les 1 600 accidents aériens recensés, deux tiers n’ont causé aucune perte humaine. © Capture d’écran/J.A.

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Publié le 21 août 2014 Lecture : 2 minutes.

Sur 316 compagnies aériennes jugées "peu sûres" et interdites de voler en Europe, plus de la moitié – 160 précisément – sont africaines, si l’on se réfère à la dernière liste noire de la commission européenne, publiée le 10 avril à Bruxelles. Même si Air Algérie n’est pas concernée, le crash de son vol AH5017 opéré par Swifair, le 24 juillet 2014 au Mali, a fait resurgir la problématique de la sécurité aérienne en Afrique.

Entre 1935 et 2014, l’Afrique a enregistré plus de 1 600 accidents aériens, selon les données répertoriées par l’Aviation Safety Network, une organisation privée et indépendante, spécialisée dans la collecte des informations sur les différents types de catastrophes aériennes à travers le monde. Nous en avons tiré une carte interactive que vous pouvez consulter ci-dessous. Quels en sont les principaux enseignements ?

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Cliquez sur l’image pour voir la carte interactive des accidents aériens en Afrique depuis 1935.

Décollage et atterrissage

Il en résulte que le nombre d’actes criminels (sabotages, attentats à la bombe) est bien plus important en Angola qu’ailleurs en Afrique, en particulier dans les années 1990. À cette époque, le pays était plongé dans la guerre civile (de 1975 à 2002). Même constat au Maroc, pour les années 1981, 1985 et 1988 qui correspondent à la période de conflit territorial avec le Front Polisario pour le Sahara occidental, avant le cessez-le-feu de 1991.

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Autre enseignement, c’est à juste titre que les phobiques de l’avion redoutent le décollage et l’atterrissage. De fait, les zones de crash ou d’accident correspondent aux zones les plus densément peuplées, souvent en ville, à côté ou même à l’intérieur de l’aéroport de décollage : il y a très peu de probabilité de s’écraser en plein vol, au beau milieu du désert du Sahara ou de l’Océan Atlantique par exemple, comme le révèlent les données.

La prévalence des accidents

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Enfin, il est important de noter que l’immense majorité des catastrophes sont le fait d’accidents et non d’actes criminels tels que sabotages, attentats à la bombe ou détournements d’avion.

Il est par ailleurs rassurant d’observer que sur les 1 600 accidents aériens recensés depuis 1935 sur le continent, deux tiers d’entre eux n’ont causé aucune perte humaine. Presque la moitié des vols (733) n’ont fait aucune victime et près de 400 d’entre eux en ont fait moins de dix. "Seulement" 28 crashs ont causé la mort de plus de 100 personnes, comme celui du vol AH 5017.

>> Lire aussi notre dossier "Air Africa one" : comment voyagent les chefs d’État ?

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Par Anissa Hammadi et Trésor Kibangula

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